Pages d’histoire locale à Arcachon (1812-1825)

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ARCACHON

Pages d’Histoire locale (3)

par F. Canton

mars 1912.

M. Veyrier-Montagnères écrit aux maires de La Teste, Gujan, Le Teich, Biganos, Audenge, Lanton, Andernos, Ares et Lège, pour leur demander de concourir par des souscriptions communales et particulières à l’achat d’un aéroplane qui serait offert à l’armée et qui, rappelant son origine, serait dénommé : Bassin-d’Arcachon.

mars 1912.

M. Veyrier-Montagnères est nommé président d’honneur du Syndicat des mareyeurs d’Arcachon, dont le président est M. Haentjens.

30 mars 1912.

M. et Mme Veyrier-Montagnères reçoivent à déjeuner, à « Risque-Tout », le préfet de la Gironde et les membres du Conseil de révision.

mars 1912.

Afin de donner plus d’éclat à la petite saison de Pâques (7 et 14 avril), M. Veyrier-Montagnères recherche une attrac­tion d’un intérêt exceptionnel. Il s’entend à ce sujet avec le célèbre aviateur Paulhan, en vue de doter le programme des fêtes de Pâques, de deux journées d’aviation.

7 et 8 avril 1912.

L’aviateur Paulhan arrive à Arcachon le samedi matin 6 avril et se rend directement à la villa « Risque-Tout », où il est retenu à déjeuner par M. et Mme Veyrier-Montagnères.

Le dimanche 7 avril, dans la matinée, Paulhan exécute plu­sieurs vols avec des passagers.

Acceptant l’invitation à déjeuner de M. Veyrier-Montagnè­res, Paulhan reprend la route des airs avec le maire et, trois minutes après, le gracieux oiseau les dépose sur la plage de Moulleau, à la grande admiration de nombreux spectateurs.

À 14 heures, l’hydro-aéroplane, ayant à bord M. Veyrier-Montagnères, descend en face du Casino de la Plage. Vingt-mille étrangers ont accouru de toute la région.

Le lendemain 8 avril, même affluence.

À midi, M. Veyrier-Montagnères et Paulhan vont déjeuner à « Risque-Tout ».

À 16 heures, M. Veyrier-Montagnères prend de nouveau place à bord de l’hydravion.

À 9 heures du soir, retraite aux flambeaux, par la Musique municipale.

À 10 heures, au débarcadère d’Eyrac, brillant feu d’artifice.

14 avril 1912.

 Concours hippique organisé au stade Mateo-Petit, par la Société hippique d’Arcachon. (Président, M. Léon Prom.) M. Veyrier-Montagnères fait partie du Jury.

Élections municipales du S mai 1912.

La liste de l’Association républicaine, présidée par M. Vey­rier-Montagnères, est élue en entier, au premier tour de scru­tin, contre la liste de M. Eyssartier.

M. Veyrier-Montagnères obtient 1.224 voix sur 1.780 votants.

La liste de l’Association républicaine recueille 31.608 suf­frages, contre 4.045 obtenus par la liste de M. Eyssartier.

11 mai 1912.

L’Association républicaine offre un banquet à ses élus, sous la présidence de M. le docteur Bourdier, conseiller d’arrondis­sement : 400 convives sont réunis autour des tables, au Casino de la Plage.

Dans son discours, M. le docteur Bourdier dit que désirant associer Mme Veyrier-Montagnères à la belle manifestation du 5 mai, l’Association républicaine lui a fait apporter une gerbe de fleurs.

12 mai 1912.

M. Veyrier-Montagnères est élu maire, par 25 voix et 1 bul­letin blanc, sur 26 votants.

Adjoints : MM. Sémiac, Sandrin.

À 16 heures, M. et Mme Veyrier-Montagnères reçoivent, à « Risque-Tout», les membres du Conseil municipal.

La Musique municipale (directeur, M. Feillou) se fait enten­dre dans le parc de la villa.

12 juin 1912.

M. Veyrier-Montagnères annonce au Conseil municipal qu’il a entrepris, depuis plusieurs mois, des démarches auprès des ministres de la Guerre et de la Marine, en vue de la création, à Arcachon, d’une école d’aviation.

14 juillet 1912.

M. le docteur Bourdier, conseiller d’arrondissement, est nommé chevalier de la Légion d’honneur.

Un comité, dont fait partie M. Veyrier-Montagnères, est en voie de formation pour offrir un banquet au nouveau promu.

Saison estivale 1912.

On remarque dans le programme des fêtes organisées par la Municipalité, avec le concours des sociétés locales :

Tir aux pigeons du 4 au 11 août, au stand des Abatilles ;

Régates automobiles du 11 au 15 août ;

Fêtes vénitiennes et combats navals, les 18 août, 1er et 15 septembre.

14 août 1912.

Banquet offert à M. le docteur Bourdier, à l’occasion de sa nomination de chevalier de la Légion d’honneur : 500 convives.

Ce banquet est présidé par M. le général de division Buniez, grand officier de la Légion d’honneur, ancien ins­pecteur d’armée ; entouré de MM. Cazauvieilh, député ; Vey­rier-Montagnères, maire et conseiller général ; des adjoints, des conseillers municipaux, de M. Daniel Valleau, président du Syndicat d’initiative ; docteurs Villar, Beille et Sellier, professeurs à la Faculté de médecine de Bordeaux ; docteurs Chauveau et Doche, etc.

M. Veyrier-Montagnères, désigné par la Grande Chancel­lerie de la Légion d’honneur, donne l’accolade au docteur Bourdier et épingle à sa boutonnière une croix en brillants, produit d’une souscription.

25 août 1912.

La Société d’assistance maternelle (présidente, Mme Bour­dier) fête la nomination de M. le docteur Bourdier, au grade de chevalier de la Légion d’honneur, en présence d’une centaine de petits enfants ayant suivi les consultations gratuites ou entretenus à la crèche et d’une soixantaine de mères de famille pauvres.

Au premier rang de l’Assistance, on remarque Mme Vey­rier-Montagnères, présidente d’honneur de la société.

2 septembre 1912.

La Commission des finances du Conseil général de la Gi­ronde nomme M. Veyrier-Montagnères secrétaire.

24 et 25 octobre 1912.

M. Veyrier-Montagnères est
nommé vice-président du Congrès des villes thermales, balnéaires et climatiques, qui tient ses assises à La Rochelle.

10 décembre 1912.

L’effondrement d’une maison en construction, aux Aba­tilles, fait 7 victimes, dont 5 sont mortellement atteintes.

M. Veyrier-Montagnères réunit immédiatement le Conseil municipal et fait décider que les obsèques des cinq victimes qui appartiennent a des familles ouvrières, seront célébrées aux frais de la ville, le 13 décembre.

Les cercueils sont portés à la mairie, où une chapelle ardente est dressée.

Avant la levée des corps, M. Veyrier-Montagnères pronon­ce un discours émouvant.

Toute la population arcachonnaise est présente aux obsè­ques de ces braves ouvriers ensevelis en plein travail.

Une souscription est ouverte pour venir en aide aux famil­les malheureuses des victimes.

14 décembre 1912.

M. Veyrier-Montagnères assiste, à Paris, au Congrès des stations thermales, balnéaires et climatiques, organisé sous les auspices de la Municipalité de Vichy.

12 janvier 1913.

Le match de football-rugby entre la France et le Sud-Afri­que, qui se termina le 11 janvier, sur le terrain du Stade Bor­delais, au Bouscat, par la victoire des Afrikanders, nous vaut la bonne fortune de la visite de ces derniers à Arcachon.

Ils sont reçus à la gare par M. Veyrier-Montagnères, entou­ré de MM. Daniel Valleau, président du Syndicat d’initiative, et Canton, président du Stade Arcachonnais.

M. Brennus, de la Commission centrale de l’Union des Sociétés françaises des sports athlétiques accompagne les Afrikanders.

À midi, déjeuner, à l’hôtel Bristol et Jampy, présidé par M. Veyrier-Montagnères, qui prononce un discours.

Après-midi, promenade sur le Bassin.

Les Afrikanders se rendent ensuite à la villa « Risque-Tout », où M. et Mme Veyrier-Montagnères leur offrent le Champagne.

18 janvier 1913.

M. Veyrier-Montagnères assiste, au Grand-Théâtre, à la fête organisée par la Société de gymnastique, de tir et de préparation militaire, « Les Enfants d’Arcachon ».

janvier 1913.

À l’occasion de l’élection de M. Raymond Poincaré, com­me Président de la République, en remplacement de M. Armand Fallières, M. Veyrier-Montagnères adresse au nouveau président le télégramme ci-après :

« Très heureuse d’apprendre votre élévation à la magistra­ture suprême, la Municipalité d’Arcachon vous prie d’agréer ses respectueuses félicitations et l’expression de son entier dévouement. »

25 janvier 1913.

M. Veyrier-Montagnères est réélu président de l’Associa­tion républicaine d’Arcachon, affiliée à l’Alliance républi­caine démocratique et préside une conférence de M. Alexan­dre Nicolaï, avocat à la Cour d’appel de Bordeaux, profes­seur d’économie politique à la Chambre de commerce, sur la nécessité de la création, parmi les marins d’Arcachon, d’une institution de crédit maritime.

2 février 1913.

M. Veyrier-Montagnères préside la fête des facteurs des P. T. T. au Grand-Théâtre et le banquet qui a lieu au restau­rant de la Côte-d’Argent.

7 février 1913.

M. Veyrier-Montagnères est nommé président d’honneur de l’Union orphéonique. (Directeur, M. Duvignac.)

15 février 1913.

M. Veyrier-Montagnères assiste, à Pau, au Congrès des stations balnéaires et climatiques de la région pyrénéenne.

16 février 1913.

M. Veyrier-Montagnères préside, au Grand-Théâtre, la fête organisée par la Société de patronage des écoles, au profit des enfants pauvres des écoles communales.

18 février 1913.

À l’occasion de l’installation de M. Poincaré, comme Pré­sident de la République, M. Veyrier-Montagnères, désirant associer la Municipalité d’Arcachon à cette grande manifes­tation républicaine et patriotique, fait arborer les drapeaux sur tous les édifices municipaux et engage la population à suivre cet exemple.

8 mars 1913.

M. le vicomte de Malherbe, officier aviateur de l’Ecole militaire de Pau, sollicité par M. Veyrier-Montagnères, vient à Arcachon pour étudier le moyen de doter notre ville d’un terrain d’atterrissage pour avions.

D’autre part, dans un récent voyage à Paris, M. Veyrier-Montagnères a eu une entrevue avec M. Deutch-de-Ia-Meurthe, président de l’Aéro-Club de France, pour étudier le moyen d’avoir à Arcachon une station d’hydro-aéroplanes.

Sollicité également par M. Veyrier-Montagnères, M. Jac­ques Balzan, vice-président de l’Aéro-Club de France, et M. Gabriel Arnaud, directeur de la Compagnie générale transaérienne, viennent, le 15 avril, à Arcachon, en vue d’étu­dier l’organisation d’un Comité local aéronautique.

La réalisation de ces projets devait compléter à merveille l’oeuvre sportive entreprise par M. Veyrier-Montagnères.

Malheureusement, la guerre de 1914 n’a pas permis de les mener à bien, car ils demandaient une étude assez longue.

De même en 1914, près de 2 millions de travaux devaient être exécutés au cœur même de la ville (reconstruction de la gare, etc.).

Pour l’octroi, grande augmentation de recettes et pour les ouvriers, du travail assuré pendant longtemps et beaux em­bellissements au centre de la ville.

Hélas ! la guerre a tout empêché.

23 et 24 mars 1913.

Deux journées de Concours hippique organisées, au stade Matéo-Petit, par la Société hippique d’Arcachon.

Sollicité par M. Veyrier-Montagnères, le général de Mas Latrie, commandant du 18e corps d’armée, préside ces concours.

Du 23 au 30 mars 1913.

Tir aux pigeons au stand des Abatilles.

25 mars 1913.

M. Veyrier-Montagnères préside le match de football-rugby entre le Stade Bordelais (capitaine Morgan) et le Sta­de Arcachonnais (capitaine Lasserre) organisé à l’occasion de la fête locale, avec le concours de la ville, qui a alloué une subvention de 300 francs.

Le soir, à l’hôtel Bristol-Jampy, banquet réunissant les deux équipes, présidé par M. Veyrier-Montagnères.

Au Champagne, discours de MM. Canton, président du Stade Arcachonnais ; Maxwel, président du Comité de la Côte d’Argent et Veyrier-Montagnères.

7 avril 1913.

M. Veyrier-Montagnères assiste aux obsèques de l’aviateur Louis Faure, d’Arcach
on, qui s’est tué au Centre d’aviation de Bue, et prononce, au cimetière, l’éloge funèbre de ce brave, auquel la population arcachonnaise fait d’imposantes fu­nérailles.

avril 1913.

Sa Majesté Alphonse XIII, roi d’Espagne, ayant heureuse­ment échappé à un attentat anarchiste. M. Veyrier-Montagnères lui adresse un télégramme de félicitations auquel il est répondu en ces termes : « Sa Majesté vous remercie de tout cœur de vos aimables félicitations. » Torres, secrétaire privé.

avril 1913.

M. Veyrier-Montagnères fait adopter, par le Conseil géné­ral de la Gironde, un vœu tendant au classement dans le ré­seau des routes nationales, de la route dite des grands lacs de la Côte d’Argent.

25 avril 1913.

Au Casino de la Plage, M. et Mme Veyrier-Montagnères assistent à une importante réunion de la Croix-Rouge fran­çaise, société de secours aux blessés militaires, sous la présidence de M. le vicomte de Pelleport-Burette, président du Comité départemental de la Gironde.

Conférence de M. Daniel Exshaw, secrétaire général du sous-comité du Médoc.

27 avril 1913.

M. Veyrier-Montagnères souhaite la bienvenue, à leur ar­rivée à Arcachon, à 28 membres de l’Automobile-Club du Périgord, en voyage d’excursion.

M. et Mme Veyrier-Montagnères les retiennent à dîner à « Risque-Tout ».

Le 28 avril, M. Veyrier-Montagnères les accompagne dans le Sauternais.

8 Mal 1913.

M. et Mme Veyrier-Montagnères reçoivent à déjeuner, à « Risque-Tout », M. Duréault, préfet de la Gironde, et les membres du Conseil de révision.

24 mai 1913.

M. Veyrier-Montagnères est nommé président d’honneur du Syndicat des chasseurs. (Président, M. Raoul Bernard.)

7 juin 1913.

M. Veyrier-Montagnères assiste, à l’hôtel Bristol et Jampy, au banquet du Syndicat d’initiative, présidé par M. Daniel Valleau, et prononce un discours.

16 juin 1913.

M. de Monzie, sous-secréatire d’État à la Marine marchan­de, vient à Arcachon pour visiter les parcs à huîtres et se rendre compte de l’état des passes.

À midi, il est reçu à déjeuner par M. et Mme Veyrier-Mon­tagnères, à « Risque-Tout ».

M. Veyrier-Montagnères demande au sous-secrétaire d’État de faire voter la proposition de loi de MM. Engerand et Cazauvieilh, députés, tendant à protéger l’industrie des pêches maritimes, par une réglementation des taxes d’octroi sur le poisson de mer, ces taxes frappant ce produit dans des proportions exorbitantes, dans certaines villes.

27 juin 1913.

La proposition de loi de M. Engerand et Cazauvieilh est discutée, à la Chambre des députés, après la déclaration d’ur­gence et, après un discours de M. de Monzie, la diminution des taxes d’octroi sur le poisson de mer est votée.

Dès que M. Veyrier-Montagnères est avisé de ce vote, il adresse une lettre de remerciements à M. de Monzie. Il inter­vient en même temps auprès des cinq sénateurs de la Giron­de, MM. Monis, Decrais, Courrégelongue, Chastenet et Thounens pour les prier de hâter le vote du projet par le Sénat, de façon à obtenir dans le plus court délai possible la promulgation de la loi au Journal officiel.

29 juin 1913.

M. Veyrier-Montagnères assiste, à l’hôtel Bristol-Jampy, au banquet des Vétérans des armées de terre et de mer et prononce un discours.

28 juillet 1913.

L’Association républicaine d’Arcachon, réunie sous la pré­sidence de M. le docteur Bourdier, adopte, à l’unanimité, la candidature de M. Veyrier-Montagnères, à l’élection au Conseil général du 3 août 1913.

3 août 1913.

M. Veyrier-Montagnères est élu conseiller général par 1 202 voix sur 1 667 votants, contre 437 voix obtenues par M. Georges Eyssartier.

29 juillet 1913.

M. Veyrier-Montagnères est nommé, en qualité d’arma­teur, président du Syndicat en formation des marins d’Arca­chon et de La Teste, constitué en vue d’obtenir à Arcachon un dépôt d’essence dédouanée.

19 août 1913.

M. yeyrier-Montagnères reçoit les délégués du XXe Con­grès des employés de commerce de France, du Congrès fé­ministe universitaire et une délégation du patronage laïque d’Onzain (Loir-et-Cher).

1er septembre 1913.

M. Veyrier-Montagnères obtient l’envoi en rade d’Arcachon de huit contre-torpilleurs qui resteront du 1er au 7 septem­bre : l’Arbalète, le Mousquetaire, le Poignard, le Hache, le Sabretache, le Dard, le Mortier, le Pierrier. 400 hommes d’équipage.

Le 3 septembre, tous les officiers de l’escadre sont reçus à dîner par M. et Mme Veyrier-Montagnères, à « Risque-Tout ».

Le 4 septembre, bal populaire offert aux équipages, dans la salle d’Euterpe du Casino Mauresque.

14 septembre 1913.

M. Veyrier-Montagnères assiste, à l’hôtel Bristol-Jampy, au banquet offert à M. le docteur Bourdier qui, depuis de longues années, donne gratuitement les soins les plus empressés aux enfants faisant partie des colonies scolaires de vacances.

Au banquet, présidé par M. Louis Bonnin, président de la Fédération scolaire, M. Veyrier-Montagnères prend la pa­role.

27 octobre 1913.

M. et Mme Veyrier-Montagnères reçoivent à déjeuner, à « Risque-Tout », le préfet de la Gironde et les membres du Conseil de révision.

3 novembre 1913.

M. Veyrier-Montagnères assiste aux obsèques de M. Clé­ment Sémiac, premier adjoint au maire, décédé, et prononce l’éloge funèbre de son regretté collaborateur.

23 novembre 1913.

 Grande manifestation républicaine. Un banquet par souscription, au Casino de la Plage, est offert à M. Veyrier-Mon­tagnères, pour fêter son élection au Conseil général, le 3 août 1913. Il est présidé par M. Cazauvieilh, député, assisté de MM. Duréault, préfet de la Gironde, et docteur Bourdier, conseiller d’arrondissement.

27 décembre 1913.

M. Veyrier-Montagnères porte à la connaissance de la po­pulation que, conformément au traité intervenu avec la Com­pagnie d’éclairage, à partir du 1er janvier 1914, le prix du gaz est abaissé à 20 centimes le mètre cube pour les con­sommateurs utilisant les compteurs ordinaires et à 24 cen­times pour les consommateurs utilisant les compteurs à sous.

27 janvier 1914.

M. le docteur Armaingaud s’étant rendu compte que la partie de la forêt des Abatilles, cédée par la ville au Sana­torium, était supérieure aux besoins de cet établissement, désire en vendre une fraction.

M. Veyrier-Montagnères intervient et avant de demander au Conseil municipal de donner un avis favorable au projet de vente, il exige :

1° du vendeur, M. Armaingaud, la cession gratuite à la ville d’un pavillon du sanatorium, d’une valeur de 70 000 francs, pavillon appartenant personnellement à M. Armain­gaud, avec un terrain d’une superficie de 9 000 mètres car­rés.

2° de l’acheteur, la cession gratuite à la ville d’un terrain de 55 mètres, au bord du bassin, d’une surface totale de 6 000 mètres carrés, destiné à la création d’une place publique à l’angle de l’allée des Arbousiers.

Sous les réserves formulées par M. Veyrier-Montagnères, le Conseil donne un avis favorable à la vente projetée.

27 janvier 1914.

Un décret du Président de la République, rendu sur la pro­position de M. Monis, ministre de la Marine, interdit l’en­trée et le dépôt des huîtres portugaises de toutes provenances et de toute taille, dans les établissements de pêche du Bassin d’Arcachon.

Ce décret soulève l’énergique protestation de la plupart des ostréiculteurs, dont M. Veyrier-Montagnères se fait le porte-parole.

12 février 1914.

Tenant compte de cette protestation, par dépêche minis­térielle du 12 février, M. Monis autorise les ostréiculteurs à déposer sur leurs concessions les huîtres portugaises recueil­lies sur les collecteurs, en limitant cette autorisation à la nou­velle récolte.

Cette solution ne donne pas satisfaction aux ostréiculteurs, qui revendiquent avec juste raison le droit de reproduire, ré­colter et vendre librement les huîtres portugaises du Bassin d’Arcachon.

Après les démarches de MM. Veyrier-Montagnères, Cazau­vieilh, député, et Dignac, conseiller général, le ministre de la Marine décide qu’une nouvelle enquête sera faite, à laquelle se joindront des ostréiculteurs représentant la pratique.

22 et 24 février 1914.

Le Comité du commerce et de l’industrie, présidé par M. Daniel Valleau, organise une cavalcade.

M. Veyrier-Montagnères prend un arrêté déterminant toutes mesures propres à prévenir les désordres pendant la caval­cade et pendant la durée du Carnaval. Il reçoit à la mairie la Reine du commerce et de l’industrie.

14 mars 1914.

Le patron Henri Casteigts, des Pêcheries de l’Océan, re­cueille, à bord du chalutier Alcyon, 91 hommes d’équipage de bateaux sardiniers abandonnés en mer, par suite de la tempête.

Dès la nouvelle du sinistre, M. Veyrier-Montagnères appelle l’attention du ministre de la Marine sur l’urgente nécessité de venir en aide aux équipages, pour leur permettre de se procurer de nouveaux engins de pêche.

M. Veyrier-Montagnères reçoit le 22 mars, à la mairie, une délégation des sinistrés. Il leur demande de lui fournir aussi rapidement que possible le relevé très exact des pertes su­bies. Il se rendra ensuite, accompagné de MM. Cazauvieilh, député, et Dignac, conseiller général, au ministère de la Ma­rine pour obtenir une subvention.

Si cette subvention est insuffisante, M. Veyrier-Montagnè­res ouvrira une souscription publique, de manière à indem­niser les pécheurs de la totalité de leurs pertes.

12 et 13 avril 1914.

Deux journées de concours hippique, au stade Mateo-Petit, organisées par la Société hippique d’Arcachon.

Du 12 au 19 avril 1914.

Tir aux pigeons au stand des Abatilles.

avril 1914.

M. Veyrier-Montagnères intervient auprès du préfet et de l’ingénieur en chef du département, pour leur signaler le mauvais état de la route de Bordeaux à Arcachon et leur demander de remédier le plus tôt possible à cette situation, le service compétent ayant les fonds nécessaires pour exécu­ter les travaux.

18 avril 1914.

Une souscription est ouverte, d’accord avec M. Veyrier-Montagnères, par M. Henri Casteigts, patron du chalutier Alcyon, en faveur des pêcheurs sardiniers sinistrés.

20 avril 1914.

L’Association républicaine d’Arcachon, réunie sous la pré­sidence de M. Veyrier-Montagnères, décide d’adresser un appel aux électeurs, en faveur de la candidature de M. Cazeauvieilh, député sortant, à l’élection législative du 26 avril 1914.

26 avril 1914.

M. Cazauvieilh, député sortant de la cinquième circonscrip­tion de Bordeaux, est élu par 8.527 voix contre 2.214 à M. Massip, socialiste.

26 avril 1914.

Le sous-secrétaire d’État de la Marine marchande avise M. Cazauvieilh, député, que, pour répondre au désir qui lui a été exprimé, il accorde aux pêcheurs sardiniers sinistrés une allocation de 4 236 francs.

3 mai 1914.

M. Veyrier-Montagnères préside au Restaurant de la Côte-d’Argent, le banquet des facteurs des P. T. T. et prend la parole.

4 juillet 1914.

Le Conseil municipal adopte le projet de reconstruction de la gare, présenté par la Compagnie du Midi.

8 juillet 1914.

Par décret du Président de la République, la commune d’Arcachon est érigée station climatique. Une Chambre d’industrie climatique est créée.

Une taxe applicable aux étrangers est établie.

10 juillet 1914.

Le boulevard-promenade sur la plage est terminé et livré à la circulation. Les lampes électriques viennent d’être ins­tallées.

15 juillet 1914.

Sur la demande de M. Veyrier-Montagnères et pour per­mettre à la population et aux étrangers de téléphoner d’Ar­cachon à Bordeaux, pendant la nuit, l’Administration des P. T. T. décide qu’un des fils téléphoniques sera relié, dès 9 heu­res du soir, au poste du commissariat de police, à la mairie, où devront se rendre les personnes désirant communiquer avec Bordeaux.

2 août 1914.

En raison des circonstances très graves que traverse la France et d’accord avec M. Veyrier-Montagnères, les régates de bateaux de service organisées par la Section nautique du Stade Arcachonnais sont renvoyées à une date ultérieure.

2 août 1914.

Déclaration de guerre.

Dès la réception de l’ordre de mobilisation, M. Veyrier-Montagnères s’empresse de trouver le moyen de venir e
n aide aux familles momentanément privées de leurs soutiens.

L’affiche suivante est placardée en ville :

« Le maire d’Arcachon, au nom du Conseil municipal, salue avec une confiance patriotique, qui est au cœur de tous les Français, tous ceux qui sont appelés à la défense de la Patrie. II les assure de la sollicitude, pendant leur absence, de l’administration municipale et de tout le Conseil munici­pal, pour la subsistance de leurs familles et de leurs enfants.

» Il fait appel aussi, d’une manière tout particulièrement pressante, au patriotisme et au désintéressement de tous les commerçants et industriels, de qui dépendra l’alimentation publique.

» Le Maire, Veyrier-Montagnères. »

M. Veyrier-Montagnères constitue, sans le moindre retard, une commission municipale d’approvisionnement qui décide la distribution gratuite de soupes aux familles des mobili­sés, soutiens de famille.

Ces soupes sont distribuées à partir du 8 août :

1° Au Bon Lafontaine, cours Tartas ;

2° À la Pouponnière, boulevard Deganne.

Il est remis, en outre, journellement, des bons de pain à toutes les familles assistées suivant le nombre de personnes à secourir : 500 grammes par personne et par jour.

La Commission municipale s’occupe de l’importante ques­tion de l’approvisionnement d’Arcachon, afin que le pain ne manque pas pendant toute la durée de la guerre.

16 août 1914.

M. Veyrier-Montagnères ayant été victime d’un accident d’automobile qui, heureusement, n’a eu aucune conséquence grave, M. le docteur Bourdier demande la parole dès l’ou­verture de la séance du Conseil municipal et s’exprime en ces termes :

« Mes chers Collègues, » Je suis sûr d’être le porte-parole de vous tous, en expri­mant à M. le Maire la satisfaction que nous avons ressentie quand nous avons appris qu’il avait échappé, ces jours der­niers, j’allais dire miraculeusement, et presque sain et sauf, à un accident d’automobile.

» Avec un zèle inlassable, sans cesse sur la route d’Arcachon-Bordeaux, pour s’occuper des nombreuses affaires con­cernant les intérêts municipaux et dont le ravitaillement de ses habitants n’est pas d’une moindre importance, notre Mai­re ne ménage ni son temps ni sa fatigue. Aussi, nous som­mes heureux de pouvoir dire ici, qu’appréciant comme il convient ce qu’il fait, nous lui en sommes profondément re­connaissants.

» Au nom de la population arcachonnaise, nous lui di­sons : Merci ! » (Applaudissements unanimes et répétés.)

M. Veyrier-Montagnères, très sensible à cette délicate attention, remercie chaleureusement M. le docteur Bourdier et ses collègues.

20 août 1914.

Par suite des exigences de la mobilisation, tous les trains directs entre Bordeaux et Arcachon ayant été supprimés, M. Veyrier-Montagnères se rend à Paris et obtient du chef de l’Exploitation de la Compagnie du Midi, M. Gufflet, qu’un ser­vice de trains directs fonctionne, à partir du 24 août.

août 1914.

Mme Veyrier-Montagnères fonde un hôpital pour les bles­sés, dans les bâtiments de l’Assistance aux malades pauvres, boulevard de l’Océan.

D’autre part, M. Veyrier-Montagnères crée un hôpital, au Grand-Hôtel, boulevard de la Plage.

3 septembre 1914.

Création de l’Hôpital bénévole 163 bis, à la Pouponnière, boulevard Deganne, par la Société d’assistance maternelle.

(M. le docteur Bourdier, médecin ; M. Canton, administrateur-gestionnaire.)

10 et 11 septembre 1914.

Sur la demande de Mlle Thompson, fille du ministre du Commerce, M. et Mme Veyrier-Montagnères recueillent 61 enfants des régions françaises envahies, qui sont placés au Sanatorium protestant de Moulleau.

15 septembre 1914.

Le Comité de la Croix-Rouge d’Arcachon crée l’œuvre du Tricot du soldat et du paquetage du soldat, qui doit pré­server nos combattants du froid, pendant l’hiver. Les objets sont reçus par Mme Veyrier-Montagnères, présidente du Co­mité de la Croix-Rouge, à « Risque-Tout » et à l’hôpital auxiliaire n° 16, boulevard de l’Océan.

19 septembre 1914.

On apprend avec une douleur qui est partagée par tous les habitants, le décès de M. Paul Veyrier-Montagnères, sol­dat au 18e régiment d’infanterie, fils du maire et conseiller général d’Arcachon.

Ce brave a été tué le 17 septembre, après le combat de Pontavert, à l’assaut du village de La-Ville-au-Bois (Aisne).

La médaille militaire lui est conférée avec la citation sui­vante :

« Veyrier-Montagnères (Louis-Paul), matricule 3516. Sol­dat brave et dévoué. Tombé glorieusement pour la France, le 17 septembre 1914, en se portant à l’attaque de La-Ville-au-Bois. Croix de guerre avec étoile d’argent. »

18 juillet 1915.

Théâtre de la Nature au stade Mateo-Pctit Matinée artistique organisée au profit des hôpitaux d’Arcachon, par le Co­mité des dames infirmières de l’Hôpital de la Pouponnière, sous la direction de M. Almanz, directeur artistique du théâtre Cowen-Garden, de Londres, et de M. Canton, adminstrateur-gestionnaire de l’hôpital.

Al. Veyrier-Alontagnères met gracieusement à la disposi­tion du Comité le matériel de la ville, en vue de diminuer les frais d’installation de la scène et l’aménagement du théâ­tre.

29 août 1915.

En présence du succès obtenu le 18 juillet, une deuxième représentation théâtrale est donnée, le 29 août 1915, au stade Matéo-Petit, en matinée, au profit des hôpitaux.

26 septembre 1915.

Cédant aux pressantes sollicitations de M. et Mme Veyrier-Montagnères, le grand pianiste Francis Planté donne un con­cert spirituel, à 15 heures, dans la chapelle de Saint-Elme, au profit des formations sanitaires de la Croix-Rouge d’Ar­cachon.

1er novembre 1915.

Sur l’invitation de la Municipalité, la fête des morts est célébrée avec plus de solennité que les années précédentes, en raison des terribles circonstances que la France traverse.

Au cimetière, M. Veyrier-Alontagnères exalte les héros de la guerre inhumés à ce jour à Arcachon (36).

6 janvier 1916.

M. Veyrier-Montagnères, assisté de Mme Veyrier-Montagnères, déléguée du Comité girondin de l’Œuvre de l’orpheli­nat des armées, procède à la distribution de jouets aux enfants nécessiteux d’Arcachon, dont le père est tombé au champ d’honneur.

6 février 1916.

Un comité présidé par Mme Veyrier-Montagnères offre, au Grand-Théâtre, une belle matinée, au
profit des malheureu­ses populations serbes.

30 janvier 1916.

M. Veyrier-Montagnères expose au Conseil municipal que l’autorité militaire étudie le moyen d’instituer à Arcachon un établissement pour tuberculeux et que, dès qu’il a eu connaissance de ce projet, il a protesté énergiquement au nom de la ville.

Le Conseil s’associe a cette protestation.

21 octobre 1916.

M. Veyrier-Montagnères préside, au Grand-Théâtre, une conférence de M. Édouard Bertin, avocat à la Cour d’appel de Bordeaux, sur « Les causes profondes de la guerre et l’Emprunt national ».

Ier novembre 1916.

Grande cérémonie patriotique au cimetière. Hommage de toute la population aux héros tombés pour la Patrie. Discours de M. Veyrier-Montagnères.

16 décembre 1916.

M. Veyrier-Montagnères expose au Conseil municipal que le ravitaillement de la population en farines, charbons, vian­des, fourrages, etc., absorbe tous les instants de la Municipa­lité et qu’il fait, depuis deux ans, des démarches incessantes auprès des autorités civiles et militaires.

Alors qu’un grand nombre de communes n’ont pu être ra­vitaillées, Arcachon n’a jamais manqué de pain.

16 décembre 1916.

M. Veyrier-Montagnères constitue un Comité de ravitail­lement qui se réunit tous les samedis, à la mairie, et qui est ainsi composé :

Epicerie : MM. Carreyre et Dordet ; Boulangerie : MM. Sentuc et Robert ; Boucherie : MM. Giraud et Valade ; Charbons : MM. Dupuy et Philippe ; Fourrages : MM. Dorgans et Délias.

Président du Comité : M. Carreyre ; vice-président, M. Sen­tuc ; secrétaire, M. Valade.

20 janvier 1917.

M. Veyrier-Montagnères se préoccupe de l’approvisionne­ment d’Arcachon en charbon, en raison des difficultés aux­quelles on se heurte pour se procurer ce combustible.

D’accord avec le Comité de ravitaillement, il limite la consommation du gaz chez les particuliers, l’usine à gaz manquant de charbon.

Le chauffage des écoles communales est assuré pour tout l’hiver, la Municipalité ayant eu la précaution de réunir le stock de charbon nécessaire pour les écoles, les services pu­blics de la ville et les assistés du Bureau de bienfaisance.

1er avril 1917.

M. Veyrier-Montagnères achète 20.000 kilogrammes de pommes de terre, qui sont vendues à la population, à raison de 28 centimes le kilogramme, prix de revient.

De nouveaux arrivages suivront.

6 mai 1917.

M. et Mme Veyrier-Montagnères ouvrent une souscription pour l’envoi et l’entretien à Arcachon d’enfants des commu­nes reconquises et s’inscrivent pour 1.000 francs.

10 mai 1917.

M. Olivier Bascou, préfet de la Gironde, constitue une Commission permanente qui est chargée de lui donner des avis sur toutes les questions de ravitaillement de la popula­tion civile.

M. Veyrier-Montagnères est nommé membre de cette Commission.

10 juin 1917.

D’accord avec le Comité local de ravitaillement, M. Vey­rier-Montagnères signale à la population le danger qui la menace et la nécessité de restreindre la consommation jour­nalière de pain.

La farine nécessaire à l’alimentation est de 42 balles par jour.

Depuis huit jours, le Comité de ravitaillement de Bor­deaux n’a pas envoyé une seule balle.

Sans la prévoyance de M. Veyrier-Montagnères, qui avait acheté et payé de ses deniers personnels une certaine quan­tité de farines, Arcachon serait dans la situation d’un grand nombre de communes qui manquent totalement de pain.

3 juillet 1917.

Un convoi de 48 enfants, venant des territoires reconquis de l’Aisne, arrive à Arcachon.

Ces enfants sont reçus à la gare par M. et Mme Veyrier-Montagnères et sont conduits au sanatorium de Moulleau où ils vont être l’objet de soins empressés.

15 et 19 août 1917.

Vente d’insignes, au profit des Œuvres arcachonnaises de la guerre, organisée par Mme Veyrier-Montagnères, présidente du Comité des dames de la Croix-Rouge d’Arcachon.

17 décembre 1917.

Citation à l’ordre de la 18e région, conférée à Mme Veyrier-Montagnères :

« Femme d’un grand cœur qui, à la tête de son hôpital (hôpital auxiliaire n° 16), s’est donnée avec un dévouement inlassable aux soins des contagieux et a prodigué ses soins et sa générosité avec une modestie incomparable. »

Fondatrice, avant la guerre, de la Clinique orthopédique du boulevard de l’Océan, de l’Œuvre d’assistance gratuite aux malades pauvres, d’un dispensaire qui rend à la popu­lation les plus grands services, présidente du Comité des da­mes de la Société de secours aux blessés militaires, Mme Vey­rier-Montagnères s’occupe, avec une sollicitude de tous les instants, de l’Œuvre des militaires tuberculeux réformés.

avril 1918.

Nouvelle souscription publique pour l’hospitalisation des enfants des régions reconquises.

M. et Mme Veyrier-Montagnères s’inscrivent de nouveau pour 1 000 francs.

mai 1918.

Le Conseil général de la Gironde adopte le projet de réso­lution suivant, auquel s’associe M. Veyrier-Montagnères :

« Le Conseil général de la Gironde, fidèle interprète du sentiment des populations qu’il représente, adresse au gou­vernement (présidé par M. Georges Clemenceau) le témoignage de confiance que justifie son attitude patriotiquement énergique, à l’heure où le pays, dans la période héroïque qu’il traverse, a besoin de grouper tous les Français, à quelque parti qu’ils appartiennent. »

mai 1918.

Création, sous le patronage de la municipalité, de la Socié­té coopérative de consommation, 57, cours Lamarque-de-Plaisance.

mai 1918.

Une vingtaine d’enfants des régions envahies, envoyés par le Comité de l’Aisne dévastée, arrivent à Arcachon et sont reçus par Mme Veyrier-Montagnères, qui les conduit au sana­torium de Moulleau.

18 mai 1918.

En présence du prix exorbitant de la viande de bouche­rie, le Comité local de ravitaillement demande à M. Veyrier-Montagnères de prendre un arrêté taxant la viande.

2 juin 1918.

M. Veyrier-Montagnères assiste, au Grand-Théâtre, à la première réunion préparatoire de la Société coopérative de consommation, présidée par M. Canton, promot
eur de la création de la Société.

6 juin 1918.

M. Veyrier-Montagnères prend un arrêté taxant la viande de boucherie.

23 juin 1918.

M. Veyrier-Montagnères continue à se préoccuper de la question d’alimentation qui devient de jour en jour plus dif­ficile à résoudre.

Après de vaines tentatives auprès du Comité de répartition des avoines de la Gironde, M. Veyrier-Montagnères s’adresse directement au ministre du Ravitaillement.

Entre temps, il achète, à Saint-Malo et à Tarbes, 20 000 kilogrammes de pommes de terre, qui sont vendues à la po­pulation au prix de revient.

12 août 1918.

M. Veyrier-Montagnères préside, au Grand-Théâtre, une conférence du général Malleterre, sur le sujet suivant : « En quoi consiste la force supérieure des armées. »

septembre 1918.

M. Veyrier-Montagnères, au Conseil général de la Giron­de, vote une adresse d’admiration à l’armée française et de confiance au gouvernement présidé par M. Clemenceau.

M. Veyrier-Montagnères est nommé secrétaire de la com­mission des finances du Conseil général.

22 septembre 1918.

Extrait d’une lettre adressée en réponse à des calomnies, à M. le Préfet de la Gironde, par M. Fabien Carreyre, l’hono­rable président du Comité local de ravitaillement d’Arcachon :

« M. Veyrier-Montagnères a souvent fait de sa bourse de grosses avances pour le paiement de nos achats, sans le moindre intérêt et avec un désintéressement dont nous n’avons qu’à nous louer. »

On se rendra compte de l’importance de la question, lors­qu’on saura que le fonctionnement du Comité local de ravi­taillement a nécessité un mouvement de fonds de 2 712 000 francs.

4 octobre 1918.

M. Veyrier-Montagnères, président de la Ligue maritime française à Arcachon, assiste, au Grand-Théâtre, à une con­férence de M. Parsy, délégué de la Ligue, présidée par le vice-amiral Besson, sur « La mer et la victoire ».

11 novembre 1918.

L’Armistice avec l’Allemagne.

La nouvelle de l’armistice est accueillie à Arcachon, com­me dans toute la France, avec un enthousiasme débordant et une satisfaction qui réjouit tous les cœurs.

Le soir, à la mairie, brillante illumination.

M. Veyrier-Montagnères, entouré des conseillers munici­paux, reçoit les présidents des sociétés patriotiques, mutilés, vétérans, médaillés militaires, mutualistes, officiers de la pla­ce et des formations sanitaires, fonctionnaires, etc.

M. Veyrier-Montagnères prononce une allocution patrio­tique. Après quoi, on sable le Champagne en l’honneur de la victoire.

Une musique militaire américaine donne un concert place Thiers. Une foule immense acclame la marseillaise et l’hym­ne américain.

16 novembre 1918.

Sur la proposition de M. Veyrier-Montagnères, le Conseil municipal vote, à l’unanimité, une motion d’admiration et de reconnaissance à Georges Clemenceau, président du Con­seil des ministres.

30 novembre 1918.

À l’occasion de la fête nationale religieuse du Tanksgiving Day, qui rappelle à nos valeureux alliés américains le souve­nir des origines de leur nationalité, M. Veyrier-Montagnères convie à déjeuner, nu Grand-Hôtel de Moulleau, le général commandant le camp américain du Courneau, les colonels des 331e, 332e, 333e d’artillerie, 331e munitions, ainsi que les officiers supérieurs de La Teste, le Courneau, Gujan-Mestras et Le Ferret, les généraux divisionnaires Burnez, ancien membre du Conseil supérieur de la guerre, ancien inspec­teur d’armée ; de Mas Latrie, MM. Pierre Dignac, conseiller général, et docteur Bourdier, conseiller d’arrondissement.

3 décembre 1918.

Pour remercier M. Veyrier-Montagnères de son invitation, le général commandant le camp du Courneau et les offi­ciers américains offrent, à l’hôtel Bristol et Jampy, un dîner au maire d’Arcachon.

6 avril 1919.

M. Veyrier-Montagnères, soucieux de faire bénéficier la population des avantages concédés aux agglomérations de quelque importance, par le ministre du Ravitaillement, en­treprend, auprès de l’autorité supérieure, des démarches en vue de lui permettre d’instituer une boucherie municipale pour y mettre en vente de la viande frigorifiée.

Ces démarches sont couronnées de succès, et une bou­cherie est ouverte au marché.

12 avril 1919.

Pour obtenir l’abaissement du prix de la vie et, encouragé par le succès de la boucherie municipale, M. Veyrier-Monta­gnères réunit, à la mairie, les charcutiers d’Arcachon.

En accord avec ces derniers, des prix sont établis pour les salaisons que fournit le Ravitaillement national.

Ces salaisons sont également en vente à la charcuterie municipale, au marché.

En présence du succès obtenu par la boucherie munici­pale, un deuxième banc est ouvert au marché.

16 mai 1919.

M. et Mme Veyrier-Montagnères assistent, au Grand-Théâ­tre, à une conférence de Mme Fontaine, déléguée de la mission Rockefeller, donnée aux élèves des écoles communales et privées et aux élèves de l’École Saint-Elme, sur les précau­tions à prendre pour lutter avantageusement contre la tuber­culose et les maladies contagieuses.

13 et 14 juillet 1919.

La fête de la victoire est célébrée avec éclat :

Le 13 au soir, retraite aux flambeaux, puis concert place Thiers, par la musique de l’Entente. (Direction, M. Duvignac.)

Le 14, grande manifestation patriotique au cimetière.

Après ce pieux pèlerinage, la Municipalité se rend au Casi­no de la Plage, où elle offre un vin d’honneur à tous les com­battants.

M. Veyrier-Montagnères préside et prononce un discours patriotique.

13 juillet 1919.

Reprenant la tradition d’avant-guerre, M. et Mme Veyrier-Montagnères reçoivent à déjeuner, à « Risque-Tout », le Con­seil municipal, les chefs des services municipaux et les pré­sidents de Sociétés locales.

15 et 17 août 1919.

Le Comité des dames de la Croix-Rouge (présidente, Mme Veyrier-Montagnères), la Section cantonale des veuves et orphelins de la guerre et la Ligue anti-tuberculeuse font vendre sur la voie publique des insignes représentant les armes d’Arcachon, au profit des Œuvres locales.

août 1919.

La Municipa
lité ouvre une souscription dans le but d’éle­ver un monument aux soldats arcachonnais morts au champ d’honneur.

La ville vote une subvention de 20 000 francs. M. et Mme Veyrier-Montagnères s’inscrivent pour 20 000 francs.

13 septembre 1919.

Sur l’initiative de Mme Veyrier-Montagnères, une grande soirée de gala est donnée au Casino de la Plage, au profit des postes de secours des régions dévastées de Tergnier et de Roucy (Aisne).

12 octobre 1919.

M. Veyrier-Montagnères préside, à l’hôtel de la Côte-d’Argent, un banquet offert par les membres du bureau des so­ciétés scolaires, et le personnel enseignant, à M. Yon, direc­teur de l’école Victor-Duruy, pour fêter sa nomination au grade de chevalier de la Légion d’honneur.

M. Veyrier-Montagnères prononce un discours.

Élections municipales du 30 novembre 1919.

La liste de M. Veyrier-Montagnères compte 26 élus sur 27 candidats, et M. Veyrier-Montagnères obtient 1 039 voix sur 1 665 votants.

7 décembre 1919.

M. Veyrier-Montagnères est élu maire par 24 voix sur 26 votants.

Élection au Conseil général du 14 décembre 1919.

M. Veyrier-Montagnères est élu conseiller général par 1 192 voix sur 1 322 votants.

Élection au Conseil d’arrondissement du 14 décembre 1919.

M. le docteur Bourdier est élu conseiller d’arrondissement par 1 257 voix sur 1 322 votants.

26 décembre 1919.

Mme Veyrier-Montagnères offre, au Grand-Théâtre, un ar­bre de Noël aux orphelins de guerre.

5 janvier 1920.

M. Veyrier-Montagnères est élu secrétaire du Conseil géné­ral de la Gironde et secrétaire de la Commission des finan­ces de cette assemblée.

18 janvier 1920.

M. Veyrier-Montagnères est promu officier de la Légion d’honneur.

1er février 1920.

M. Veyrier-Montagnères préside, à l’hôtel de la Côte-d’Ar­gent, un banquet offert par la société de gymnastique « Les Enfants d’Arcachon », à ses élèves revenus du front et au professeur de la Société, M. Majoufre, nommé chevalier de la Légion d’honneur, décoré de la médaille militaire et de la croix de guerre.

M. Veyrier-Montagnères prononce un discours.

février 1920.

À l’instigation de Mme Veyrier-Montagnères, création de la Fédération arcachonnaise des œuvres d’hygiène, de pré­voyance et de solidarité sociale, dont le siège est au Dispen­saire d’hygiène sociale, créé par Mme Veyrier-Montagnères. (Président de la Fédération, M. le docteur André Hameau ; présidente d’honneur, Mme Veyrier-Montagnères.)

février 1920.

La grève des cheminots ayant entraîné la suppression des trains, M. Veyrier-Montagnères met a la disposition des com­merçants les camions automobiles de la ville, pour le trans­port des légumes, des farines, de la viande frigorifiée et au­tres denrées.

La Municipalité assure le départ et l’arrivée des courriers postaux.

25 avril 1920.

Fête d’inauguration du dispensaire d’hygiène sociale (fon­datrice, Mme Veyrier-Montagnères), sous la présidence de M. Arnault, préfet de la Gironde.

20 mai 1920.

M. et Mme Veyrier-Montagnères reçoivent à déjeuner M. Arnault, préfet de la Gironde, et les membres du Conseil de révision.

20 août 1920.

Avec le concours du journal Le Journal et sous le patro­nage de l’Union des fédérations des Syndicats d’initiative et du Touring-Club de France, M. Veyrier-Montagnères orga­nise un concours de beauté qui a lieu au Casino de la Plage.

Le soir, banquet présidé par M. Veyrier-Montagnères, offert aux lauréates et au jury du concours ; soirée de gala ; grand bal ; fête vénitienne sur le Bassin.

Discours de M. Veyrier-Montagnères, à la distribution des récompenses.

23 août 1920.

Matinée dansante et concert offerts aux lauréates du concours de beauté, par la direction du Casino de la Plage.

Lunch et cadeaux offerts aux lauréates par le Syndicat d’initiative (président M. Daniel Valleau).

26 août 1920.

La canonnière Du Couédic, venant de Lorient, mouille en rade d’Arcachon, ainsi que le sous-marin Bellone.

M. Veyrier-Montagnères se rend à bord de ces bateaux pour inviter les officiers aux fêtes organisées du 28 au 30 août.

Le 29 août, à 17 heures, plongée du sous-marin Bellone, commandé par le lieutenant de vaisseau Darrouzet.

19 septembre 1920.

Grande fête hippique organisée par le Syndicat d’initiative, avec le concours d’officiers du 18e Corps d’armée, de la musi­que du 144e régiment d’infanterie et de la fanfare du 15e régi­ment de dragons.

Cette fête est présidée par M. Veyrier-Montagnères et par M. le général de Pouydagrin, commandant la 18e région.

23 septembre 1920.

M. Veyrier-Montagnères reçoit, du maire de Lacroix-sur-Meuse, une lettre de remerciements pour la ville d’Arcachon, qui, à la suite d’une conférence de M. l’abbé Dubois, curé de Troyon, a bien voulu adopter cette commune pour l’aider à relever ses ruines.

octobre 1920.

Le Comité cantonal des pupilles de la nation adresse ses félicitations et remerciements à Mme Veyrier-Montagnères, dont les actives démarches, à Bordeaux, en faveur des pupil­les de la nation, ne se comptent plus.

À ce jour, 133 veuves et mutilés d’Arcachon ont fait adop­ter 207 enfants.

11 novembre 1920.

Fête du cinquantenaire de la République et de l’anniver­saire de l’armistice, organisée par M. Veyrier-Montagnères, avec le concours des anciens combattants, les Poilus arcachonnais.

Discours de M. Veyrier-Montagnères, en présence de tou­tes les sociétés réunies, dans la salle du Conseil municipal. Cérémonie religieuse à Notre-Dame et vin d’honneur.

13 novembre 1920.

Le Conseil municipal, sur la proposition de M. Veyrier-Montagnères, décide de créer, dans les écoles communales, des cours de musique, qui seront professés par M. Guérin, ancien chef de musique militaire,

La Municipalité étudie le moyen d’agrandir le stade Mateo-Petit.

novembre 1920.< /p>

Sur la proposition de Mme Veyrier-Montagnères, la Fédéra­tion arcachonnaise des œuvres d’hygiène, de prévoyance et de solidarité sociale prend l’initiative d’organiser, au Grand-Théâtre, des conférences destinées à vulgariser auprès des enfants des écoles, quelques notions générales d’hygiène.

26 décembre 1920.

Le Conseil municipal approuve le traité intervenu avec le Crédit foncier, en vue d’un emprunt de 4 millions 22 486 francs, pour payer les dettes de guerre et assurer l’exécution de grands travaux communaux.

Cet emprunt est contracté au taux de 6 fr. 80 p. 100.

– En raison de la violation constante du cahier des charges par la Compagnie des tramways, le Conseil charge M. Vey­rier-Montagnères de demander au Conseil général la mise en régie immédiate du service et de poursuivre la déchéance de la Compagnie.

M. Veyrier-Montagnères intervient immédiatement auprès de M. le Préfet de la Gironde.

31 décembre 1920.

Le Comité cantonal des pupilles de la nation et les sociétés des combattants, des mutilés et des médaillés militaires, offrent au Grand-Théâtre, un arbre de Noël aux orphelins de guerre et aux enfants des mutilés, sous le patronage de la Fédération arcachonnaise des Œuvres d’hygiènes, de pré­voyance et de solidarité sociale.

Mme Veyrier-Montagnères, présidente d’honneur de la Fé­dération et présidente du Comité cantonal des pupilles de la nation, avait présidé à l’organisation de cette fête.

janvier 1921.

Aidé du précieux appui de la municipalité et de la société du Casino de la Plage, le Syndicat d’initiative (président, M. Daniel Valleau) dote Arcachon d’un équipage ; qui, à partir de la deuxième quinzaine de janvier, chassera deux fois par semaine, sous la direction de M. le capitaine Esnault-Pelterie, maître d’équipage.

D’accord avec M. le docteur Armaingaud, M. Veyrier-Montagnères prend l’initiative d’entrer en rapport avec la Muni­cipalité de Bordeaux, en vue de la vente à cette ville, du sanatorium de Moulleau, pour le prix de un million.

Cette proposition n’ayant pas abouti, M. Veyrier-Monta­gnères fît des ouvertures à l’Assistance publique de Paris, sous la réserve qu’aucun contagieux ne serait envoyé au sanatorium et qu’un certain nombre de lits seraient réser­vés aux enfants originaires du département de la Gironde.

Dans la pensée de M. Veyrier-Montagnères, le produit de la vente du sanatorium devait être affecté à l’édification d’un hôpital.

3 janvier 1921.

Le Conseil général, réuni en session extraordinaire, pro­nonce la déchéance du tramway d’Arcachon à Moulleau, conformément à la demande de M. Veyrier-Montagnères et vote une somme de 40 000 francs pour en assurer provisoi­rement l’exploitation, à charge par le concessionnaire de rembourser au département les sommes qui seront débour­sées.

2 février 1921.

M. Leredu, ministre du Travail, de l’Hygiène et de la Pré­voyance sociale, sollicité par M. Veyrier-Montagnères, vien­dra à Arcachon, le 20 février, pour fêter le cinquantenaire de la création de la société de secours mutuels « l’Union » et constater les résultats obtenus par le Dispensaire d’hy­giène sociale, créé par Mme Veyrier-Montagnères, en 1920.

février 1921.

Le Journal officiel publie un décret déclarant applicable aux voies ferrées d’intérêt local et, notamment, au tramway d’Arcachon à Moulleau, le régime institué par ce décret pour les tramways urbains.

19 février 1921.

M. Leredu, ministre de l’Hygiène, arrive le 19 février à Arcachon, accompagné de M. Arnault, préfet, de la Gironde, et descend chez M. et Mme Veyrier-Montagnères, à « Risque-Tout » où un dîner intime de 24 couverts est servi.

20 février 1921.

À 9 heures du matin, M. Leredu, ministre de l’Hygiène, est reçu à la mairie par M. Veyrier-Montagnères.

À 10 heures, réception au Dispensaire d’hygiène sociale, rue du Casino.

Le ministre décerne la croix de la Légion d’honneur à M. le docteur Hameau, président de la Fédération des œu­vres sociales, et la médaille d’or de l’Assistance publique, à Mme Veyrier-Montagnères, créatrice de cette œuvre.

À midi, un banquet, présidé par le Ministre, est servi à l’hôtel Bristol-Jampy.

À 15 heures, visite et réception à la Pouponnière, boule­vard Deganne, où Mme Canton, secrétaire générale, fonda­trice de l’Œuvre, fait l’historique de la société, depuis sa créa­tion, en 1902.

Le Ministre se rend ensuite au Stade Mateo-Petit. où une partie de football-rugby, est jouée entre « Biarritz-Olympi­que» et une sélection des équipes d’Arcachon, La Teste et Gujan-Mestras, en présence de 3.000 spectateurs.

Le Ministre quitte ensuite Arcachon, en automobile.

mars 1921.

La Société hippique, qui n’avait pu fonctionner pendant la guerre, se réunit, sur l’initiative de M. Veyrier-Montagnères et nomme président, M. Jacques Meller, en rempla­cement de M. Léon Prom, décédé.

Dispensaire d’hygiène sociale.

Le Dispensaire d’hygiène sociale, qui donne déjà des con­sultation gratuites pour les maladies des voies respiratoires, pour l’orthopédie, pour le larynx, la gorge et la médecine générale, ouvre, à partir du 1er mars 1921, une consultation pour les maladies des yeux, qui aura lieu le premier diman­che de chaque mois.

À partir du 15 avril 1921, leçons de puériculture et conseils aux mères, tous les quinze jours, par M. le docteur Monod. Pesée et mensuration des enfants âgés de 15 jours à 3 ans.

16 mai 1921.

Sous la présidence d’honneur de M. Veyrier-Montagnères, a lieu un rallye-hippique, organisé par le Syndicat d’initiative.

Après la distribution des récompenses présidée par M. Vey­rier-Montagnères, un déjeuner pique-nique est servi à « Con­tre-Tout ».

Au Champagne, toast de M. Veyrier-Montagnères remerciant M. de la Chevrelière, qui a présidé à l’organisation du parcours qui comportait 15 kilomètres.

28 mai 1921.

M. Veyrier-Montagnères donne lecture au Conseil municipal d’une lettre de M. Eyssartier, annonçant qu’il donne sa démission d’adjoint.

Il fait connaître qu’une société musicale en formation offre à la ville de faire des concerts publics, sous la direction de M. Guérin, ancien chef de musique militaire, directeur des cours de musique aux écoles communales. La ville allouerait â cette société une subvention de 400 francs par concert, avec un minimum de 25 sorties.

Le Conseil accepte cette offre.

4 juin 1921.

M. Bon, remplaçant M. Eyssartier comme 1er adjoint, M. Jaumard est nommé 2e adjoint.

20 juin 1921.

La société « l’Harmonie d’Arcachon » nomme M. Veyrier-Montagnères, président d’honneur.

18 juin 1921.

Au cours d’un voyage à Paris, M. Veyrier-Montagnères a un entretien avec M. Paul, directeur de la Compagnie des chemins de fer du Midi, et attire son attention sur l’utilité qu’il y aurait à revoir avec soin le projet de réfection de la gare d’Arcachon, de manière à ne pas déplacer le bâtiment actuel de départ et d’arrivée des voyageurs, tout en effec­tuant les agrandissements et aménagements que comporte l’importance du trafic ; ce qui pourrait permettre de laisser à la disposition du public les Quinconces de la gare, qui cons­tituent une très belle promenade.

18 juin 1921.

M. Veyrier-Montagnères est reçu par M. Rio, sous-secré­taire d’État de la Marine marchande, et lui demande de faire étudier un projet d’amélioration des passes et l’établissement d’un port, à Arcachon.

7 juillet 1921.

M. Paul, directeur de la Compagnie du Midi, informe M. Veyrier-Montagnères, qu’il donne satisfaction à la pétition qu’il lui a transmise, en la recommandant, émanant des commerçants d’Arcachon et tendant à obtenir la mise en marche d’un nouveau train, de Lamothe à Arcachon.

Le nouveau train sera mis en marche à partir du10 juillet. Il partira de Lamothe vers 21 heures et arrivera à Arcachon à 21 h. 30.

17 juillet 1921.

M. Veyrier-Montagnères assiste, au stade Mateo-Petit, au concours régional de gymnastique organisé par la Fédé­ration des Sociétés du Sud-Ouest, avec le concours du Syndicat d’initiative, de la ville d’Arcachon et des deux sociétés locales « Tout pour la Patrie » et les « Enfants d’Arcachon ». M. Émile Laparra, délégué de l’Union des sociétés de gymnastique de France, remercie M. Veyrier-Montagnères d’avoir assuré le concours de la ville à cette fête.

M. Veyrier-Montagnères répond que tout le mérite du suc­cès revient à M. Daniel Valleau et aux deux sociétés locales.

23 juillet 1921.

Rallye-hippique très brillant. Le soir, au Casino de la Plage, dîner par petites tables, sous la présidence de M. Vey­rier-Montagnères et distribution des prix.

5 août 1921.

La population, protestant contre le prix exorbitant de la viande de boucherie, M. Veyrier-Montagnères intervient au­près des bouchers, qui refusent de donner satisfaction au désir des consommateurs.

Dans ces conditions, M. Veyrier-Montagnères prend d’of­fice un arrêté taxant la viande. Les bouchers l’informent verbalement qu’ils ne respecteront pas cet arrêté, font apposer en ville des affiches de protestation, et menacent de fermer leurs magasins.

M. Veyrier-Montagnères se préoccupe aussitôt d’assurer un approvisionnement de viande, aussi complet que possible et met à la disposition des industriels de bonne volonté le magasin de la ville avoisinant le marché.

7 août 1921.

M. Veyrier-Montagnères assiste au banquet organisé par l’Association arcachonnaise des mutilés, qui célèbre sa fête annuelle, sous la présidence de M. le colonel Picot, député

M. Veyrier-Montagnères prononce un discours.

7 août 1921.

Les bouchers ferment leurs magasins pendant deux jours ; mais ils ne persistent pas dans leur attitude : ils s’inclinent devant l’arrêté municipal du 5 août.

22 août 1921.

M. Veyrier-Montagnères étudie le moyen d’empêcher la honteuse spéculation qui se produit, au sujet de la vente au détail, du poisson, certains marchands faisant subir une scandaleuse majoration sur les prix de gros.

22 août 1921.

D’accord avec les boulangers, M. Veyrier-Montagnères prend un arrêté taxant le pain, avec une baisse de prix.

24 août 1921.

M. Veyrier-Montagnères réunit, à la mairie, les représen­tants des trois pêcheries d’Arcachon, en vue d’étudier la possibilité d’instituer au marché la vente directe du poisson aux consommateurs.

On décide que M. Veyrier-Montagnères convoquera à la mairie tous les marchands de poisson au détail, pour établir les bases d’une entente au sujet des prix.

25 août 1921.

Les marchands de poisson répondent à l’invitation de M. Veyrier-Montagnères et acceptent un barème des prix de vente au détail, qui a été élaboré par les représentants des trois pêcheries, d’accord avec la Municipalité.

Ces prix seront affichés tous les matins, à l’entrée du mar­ché, par les soins de la Mairie et communiqués aux mar­chands, qui devront s’y conformer.

5 septembre 1921.

M. Veyrier-Montagnères est nommé vice-président de la Commission des finances du Conseil général de la Gironde.

1er novembre 1921.

Hommage solennel rendu aux morts de la guerre. Pèleri­nage au cimetière. Aucun discours n’est prononcé.

2 novembre 1921.

Entente entre la Municipalité et l’équipage de chasse. Les chasses commenceront le 5 novembre.

12 et 13 novembre 1921.

M. Veyrier-Montagnères assiste, à Toulouse, au Congrès des Fédérations des syndicats d’initiative Pyrénées-Langue­doc, Roussillon et Pyrénées-Guyenne et Gascogne.

Sur la proposition de MM. Veyrier-Montagnères et Daniel Valleau, président du Syndicat d’initiative d’Arcachon, il est décidé que le Congrès de la Confédération se tiendra à Arcachon, en novembre 1922.

25 novembre 1921.

Mme Veyrier-Montagnères est déléguée par le Comité de Bordeaux des villages libérés, pour établir la liaison et l’en­tente entre les Comités du Bassin (Arcachon-La Teste-Gujan-Mestras-Le Teich-Arès).

Deux des six villages adoptés par le département de la Gi­ronde sont attribués à ces comités.

Des secours en nature et en espèces sont envoyés à ces deux villages (Lacroix-sur-Meuse et Roucy) par la Section d’Arcachon, présidée par Mme Veyrier-Montagnères : se­cours en nature à Lacroix-sur-Meuse d’une valeur de 1.097 fr. 85 ; secours en espèces, 13.000 francs.

Secours en espèces envoyés à Roucy : 7 000 francs.

Mme Veyrier-Montagnères reçoit des lettres touchantes de remerciements, des maires de ces deux communes.

28 décembre 1921.

Un arbre de Noël est offert, au Grand-Théâtre, aux pupil­les de la nation, sous le
patronage de la Fédération des œuvres d’hygiène, de prévoyance et de solidarité sociale, des sociétés « Les Mutilés », « Les Combattants » et « Les Médail­lés militaires ».

Mme Veyrier-Montagnères, présidente d’honneur de la Fé­dération et présidente de la Commission permanente des pupilles de la nation, avait réglé les détails de cette fête avec un soin tout particulier.

29 décembre 1921.

Mme Veyrier-Montagnères offre un arbre de Noël aux en­fants qui ont suivi assidûment les consultations gratuites de nourrissons de la Croix-Rouge.

janvier 1922.

Mme Veyrier-Montagnères est nommée chevalier de la Légion d’honneur.

Le Journal officiel énumère de la façon suivante, les titres a cette haute distinction :

« Mme Veyrier-Montagnères (Mathilde), présidente d’hon­neur de la Fédération arcachonnaise des œuvres d’hygiène sociale d’Arcachon ; depuis 20 ans, n’a cessé de se dévouer au soulagement de toutes les misères, avec une générosité, une abnégation, un dévouement dignes d’être donnés en exemple. Femme de grande intelligence, qui exerce l’action personnelle la plus bienfaisante et qui a su ajouter aux sacri­fices pécuniaires, le don absolu de son grand cœur, dans la lutte incessante contre les fléaux sociaux. »

30 janvier 1922.

La Fédération arcachonnaise des œuvres d’hygiène, de prévoyance et de solidarité sociale, offre à sa fondatrice, Mme Veyrier-Montagnères, un témoignage de sympathie et de reconnaissance, à l’occasion de sa nomination au grade de chevalier de la Légion d’honneur.

Discours du président, M. le docteur André Hameau, qui remet à Mme Veyrier-Montagnères une magnifique croix ornée de brillants.

16 février 1922.

M. et Mme Veyrier-Montagnères reçoivent à déjeuner, à « Risque-Tout », M. Arnault, préfet de la Gironde, et les membres du Conseil de révision.

16 février 1922.

M. Veyrier-Montagnères rend compte au Conseil muni­cipal des démarches qu’il a faites et qui ont abouti, auprès du propriétaire de l’immeuble des « Ancres d’or », destiné à l’agrandissement de la Mairie.

L’entente s’est réalisée avec le propriétaire sur le prix de 160.000 francs et avec les locataires, sur l’indemnité de dé­part, de 50.000 francs.

13 mai 1922.

Le Conseil municipal vote la réfection de la place Thiers et la transformation de la clôture ouest conforme à l’hygiène et au sens esthétique.

20 mai 1922.

Sur l’initiative de M. Veyrier-Montagnères, un Comité se constitue, ayant pour mission de continuer à recueillir les souscriptions, pour le monument aux morts de la guerre.

1er juillet 1922.

En raison de son état de santé, M. Veyrier-Montagnères se voit contraint, à son grand regret, d’adresser à M. le Préfet de la Gironde sa démission des fonctions de maire d’Arca­chon, qu’il remplit depuis vingt-cinq ans.

Voici en quels termes M. le Préfet de la Gironde lui ac­cuse réception de cette démission.

« Bordeaux, le 4 juillet 1922

» Mon Cher Maire,

» C’est avec infiniment de tristesse que je vous accuse ré­ception de votre démission de maire d’Arcachon, et il n’a pas fallu moins que les impérieuses raisons de santé que vous m’avez fait valoir pour me décider à l’accepter.

» Pendant les vingt-cinq années de votre magistrature, vous avez donné sans compter votre temps et votre peine, en même temps que les ressources de votre intelligence, pour faire d’Arcachon ce qu’il est, c’est-à-dire une des plus belles stations balnéaires de France et l’une des mieux tenues.

» Vos concitoyens vous ont témoigné leur reconnaissance en vous maintenant pendant cette longue période, non seule­ment comme maire, mais aussi comme conseiller général d’Arcachon.

» Il reste a l’Administration préfectorale à vous témoigner, à son tour, sa gratitude, pour la collaboration précieuse que vous-lui avez apportée en toutes circonstances.

» Je le fais de grand cœur et je tiens à vous donner l’as­surance que je conserverai toujours le souvenir reconnais­sant du maire si distingué et si courtois que vous avez été.

» Je me plais à espérer que, comme Conseiller général d’Arcachon, vous voudrez bien continuer à cette ville et à mon administration, le concours que vous n’avez cessé de leur prêter.

» Veuillez agréer, mon cher maire, avec l’expression re­nouvelée de mes très vifs regrets, l’assurance de mon affec­tueux dévouement.

» Le Préfet,

» Ch. Arnault. »

16 juillet 1922.

M. et Mme Veyrier-Montagnères reçoivent à déjeuner, à « Risque-Tout », les membres du Conseil municipal et M. Pierre Dignac, député.

17 juillet 1922.

M Veyrier-Montagnères préside la séance du Conseil mu­nicipal, qui doit élire un nouveau maire.

M. Ramon Bon, premier adjoint, est élu maire, par 21 voix, 1 bulletin blanc, sur 22 votants.

Avant de quitter le fauteuil présidentiel, M. Veyrier-Mon­tagnères félicite le nouveau maire et s’exprime en ces termes, en ce qui concerne la situation financière de la ville :

« Comme toutes les villes de France, Arcachon a souffert de la guerre. Les services normaux ont été arrêtés dans leur développement par des obligations pressantes et lourdes.

» L’absence de main-d’œuvre, la hausse des salaires, les difficultés toujours croissantes de la vie, ne nous ont pas tou­jours permis d’effectuer au jour le jour (comme il était fait en temps de paix) les besognes utiles. Nous avons cependant conscience d’avoir fait pour le mieux et je suis, pour ma part, convaincu que l’avenir, plus impartial que ne l’est quelque­fois le présent, rendra finalement justice à nos efforts et à notre zèle.

» Mais, de ce que les circonstances ne nous ont pas per­mis d’agir au gré de nos désirs et de notre volonté, il serait injuste de conclure que rien n’a été fait et que l’état de nos finances ne permet pas, sans tirer à nouveau sur les contri­buables, d’achever la tâche interrompue par la guerre.

» Vous savez dans quelles conditions a été contracté notre deuxième emprunt de 4 millions, en décembre 1920 ; je ne reviendrai pas sur son caractère obligatoire, étant donné les difficultés que nous avions à assurer, sans la création de res­sources nouvelles, les services publics devenus triplement onéreux.

» Cet emprunt a été contracté au taux relativement réduit de 6 fr. 85 p. 100 au moment précis où le loyer de l’argent allait devenir plus élevé et passer à 7 fr. 25 p. 100 pour arri­ver actuellement à 9 p. 100.

» Pour gagner cet emprunt de 4 millions, il a été néces­saire d’imposer des centimes additionnels. Mais il faut re­marquer que les emprunts précédents arrivent à expiration dans seize ans et qu’à cette date le nombre des centimes affectés à l’amortissement d’emprunts sera à peu près exac­tement le même qu’antérieurement à 1921.

» Il y a lieu de considérer que l’emprunt aura permis à la ville, non seulement de payer sa dette de guerre, d’effec­tuer des travaux de voirie, d’hygiène, d’assainissement des égouts, mais encore d’équilibrer son budget pendant plu­sieurs années.

» Les travaux effectués ou en cours d’exécution, le paie­ment des dettes de guerre et l’achat des « Ancres d’or », s’élè­vent à 900.000 francs environ.

» La ville a donc à employer 2 800 000 francs.

» Le budget additionnel de l’année courante a pu s’équili­brer et supporter plus de 100 000 francs de dépenses extra­ordinaires, sans laisser en arrière aucune dette connue.

» Les budgets futurs, pour un temps assez long, soit jus­qu’au moment de l’emploi total des fonds d’emprunt, pour­ront faire face normalement aux dépenses ordinaires, pour les motifs indiqués précédemment.

» Une seule difficulté apparaissait jusqu’à présent, c’était l’obligation pour la ville de retirer les fonds d’emprunt et de les placer en compte courant au Trésor public, où ils ne produisent qu’un intérêt de 2 fr. 50 p. 100. Mais il vous sera possible d’obtenir l’autorisation de les placer en bons de la défense nationale à 4 fr. 50 p. 100, en vertu d’une décision ministérielle du 5 octobre 1921.

» En résumé, la nouvelle administration se trouve en pré­sence d’une situation financière exceptionnelle. Elle est as­surée, pendant la durée de son mandat et au delà, de pouvoir, sans difficultés, faire face aux charges du budget com­munal ; elle aura, en outre, à sa disposition, une somme de 2.800.000 francs pour finir de remettre les routes en état, effectuer les travaux d’hygiène qui s’imposent chaque jour davantage dans une ville climatique de l’importance de la nôtre. »

12 septembre 1922.

Sur la demande de M. Veyrier-Montagnères et en accord avec M. l’Agent voyer en chef, le Conseil général de la Gi­ronde vote la priorité de la réfection de la route d’Arcachon à Bordeaux et un crédit de 2 500 000 francs.

27 avril 1923.

MM. Veyrier-Montagnères et Pierre Dignac protestent, au Conseil général de la Gironde, contre la décision de la com­mission des routes de cette assemblée qui, pour les travaux de revêtement spéciaux de la chaussée de la route Arcachon-Bordeaux, exclut la traversée d’Arcachon jusqu’à l’allée de la Chapelle.

août 1923.

MM. Veyrier-Montagnères et Dignac renouvellent, au Con­seil général de la Gironde, leur protestation du 27 avril 1923, au sujet de l’exclusion de la traversée d’Arcachon, des travaux de revêtement de la chaussée.

27 septembre 1923.

M. et Mme Veyrier-Montagnères reçoivent à déjeuner, à « Risque-Tout », M. Arnault, préfet de la Gironde, et les membres du Conseil de révision.

2 février 1925.

Décès de Mme Veyrier-Montagnères, née Mateo Petit.

Obsèques grandioses. Nombreux et éloquents discours pro­noncés sur la tombe de cette femme de bien, dont la perte est douloureusement ressentie à Arcachon.

juin 1925.

Pour répondre à l’intention manifestée par sa femme, M. Veyrier-Montagnères fait don à la Croix-Rouge, société de secours aux blessés militaires de l’immeuble dit « Bon Lafontaine » situé à l’angle du cours Tartas et de la rue du Casino, où fonctionne le Dispensaire d’hygiène sociale.

M. Veyrier-Montagnères ajoute à cette libéralité une somme importante en espèces.

10 juillet 1926.

M. Veyrier-Montagnères, dont le mandat de Conseiller gé­néral expire le 19 juillet 1925, fait connaître, par lettre indi­viduelle adressée à tous les électeurs, que l’état de sa santé et son grand âge l’obligent, à son très grand regret, à ne pas solliciter le renouvellement du mandat que la confiance de la population arcachonnaise lui a maintenu sans interruption pendant vingt-cinq ans.

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