La fontaine Saint-Jean de Lamothe

La Fontaine Saint-Jean de Lamothe

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(photo prise le 11 mai 2006)

Cette fontaine se trouve près de l’ancienne gare de Lamothe sur la rive de l’Eyre, à 150 mètres au Sud. Pour y aller, il faut traverser un ruis­seau (dit « craste » dans le langage du pays) qui longe la voie ferrée.

On n’en voyait plus vers 1950 que la voûte de pierre en plein cintre, faite de pierres calcaires et recou­verte de petits blocs d’alios. Elle mesure 1 m 50 environ dans les deux sens, en longueur et en profondeur, depuis que nous l’avons nettoyée avec des braves gens du quartier, chemi­nots spécialement. Dans la margelle se trouve un tronc creusé dans la pierre et qui s’ouvre à l’intérieur de la fontaine, ce qui permet aux géné­reux visiteurs et dévots de donner d’un côté et aux « loustics » de reprendre de l’autre !

L’incendie de la pièce de pins, par suite d’un éclatement de wagon de munitions allemand, avait fait aban­donner cette fontaine. On dit aussi que les ouvriers qui avaient mis la haute tension vers 1923 dans ces parages avaient démoli le fronton et le devant de cette fontaine qui for­mait auparavant un petit monument religieux, moitié fontaine, moitié cha­pelle.

M. André Rebsomen parle de ce monument dans le “Guide Touristique d’Arcachon et le Pays de Buch” (page 160) en ces termes :

“Un petit monument en pierre, détruit depuis quelques années, por­tait une inscription latine dans un écusson. On y lisait ces mots à demi effacés : MIRABILIS DEUS et SANCTISSIMUS… otus … QUICUMQUE AEGRA SALUTIS. A côté de ce texte, on avait sculpté un aigle, emblème de SAINT JEAN l’évangéliste. On y trouvait souvent déposés par les malades des linges, superstition assez répandue dans les Landes.”

Une aquarelle de M. Rebsomen, reproduisant cette fontaine avec sa façade démolie depuis, a été donnée au Muséum d’Arcachon, où j’ai essayé de la photographier sans trop grande netteté malheureusement, n’ayant pu la descendre du mur où elle était accrochée, au-dessus des vitrines des fouilles du Docteur Peyneau, à Lamothe, l’ancienne cité des Boïens.

M. Daleau, le savant préhistorien de Bourg-sur-Gironde, a jadis pré­senté, dans une séance de la Société Archéologique de Bordeaux, un des­sin au crayon de cette fontaine (en 1907), fait par M. Dudillot, ancien instituteur à Bourg et ancien habitant du Teich et ensuite de Gujan-Mestras.

LES CHIFFONS AU BORD DES SOURCES

M. Édouard Harlé, ancien archiviste de l’Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux, en 1914, dans un des articles publiés dans le bulletin de la Société Préhistorique Française au sujet des Chiffons au bord des sources, a écrit, le 28 octo­bre 1928 (notes Abbé Labrie) :

“À quelques dizaines de mètres au Sud-Est de la gare de Lamothe, on trouve, en cherchant dans les bois touffus, la source St-Jean, jadis pèle­rinage très fréquenté, elle est sur­montée d’un petit édifice avec niche pour la statue du saint et l’on y dé­chiffre les dates 1645 et 1651. J’ai souvent visité cette source depuis une quinzaine d’années et n’y ai jamais vu une goutte d’eau. Peut-être est-elle une source mise à sec par le profond fossé que les ingénieurs ont creusé le long de la gare, lors de la construction du chemin de fer ? Peut-être est-elle seulement masquée et a-t-elle besoin d’être curée ? Malgré ce manque total d’eau, j’ai constaté dernièrement la présence d’une douzaine de chiffons les uns noués autour des barreaux de la niche, d’autres à terre, aux environs. Ces chiffons ne sont pas des linges que l’on a jetés après s’en être servis pour laver des plaies, puisqu’il n’y a pas d’eau. Ainsi est évident le fait que les chiffons ont été mis au bord de la source pour obtenir du saint qu’il provoque la guérison du mal.”

Dans ses “Découvertes Archéolo­giques dans le Pays ce Buch”, le Docteur Peyneau enfin écrit (T. Il), au sujet de la Fontaine St-Jean de Lamothe :

“J’ai à dire quelques mots au sujet de la fontaine vouée à saint Jean, patron de la Paroisse de Lamothe, supprimée avant la Révolution, vers 1772 (50 habitants seulement). Cette fontaine est couverte d’un petit monu­ment en pierre aujourd’hui en ruines, dont l’importance dépassait celle qu’ont habituellement les constructions de ce genre. Elle était autre­fois l’objet d’un culte qui est peut-être d’origine celtique et antérieur à la conquête romaine. (Disons plutôt qu’elle était une halte des pèlerins de Compostelle qui passaient par là en suivant la « levade » ou « leouade » de Balanos.) Elle avait même la réputation de produire des miracles, mais elle a perdu ses vertus depuis que la vogue l’a désertée avec la foi, et qu’elle n’exerce plus l’attraction des foules. La source en est tarie, du moins elle était vide quand je l’ai visitée.” (Édition 1926).

M. Peyneau ajoute cependant un peu plus haut une assertion sujette à caution au sujet de la démolition de l’église de Lamothe et du partage de ses pauvres biens, matériaux et mobilier Les ayant-droits n’ayant pu se mettre d’accord pour partager amiablement entre eux le mobilier de l’église, il s’ensuivit entre les habitants de Mios et du Teich une rixe dont le souvenir dure encore et où les premiers l’emportèrent. Ils s’empa­rèrent de la statue de Saint Jean, qui était patron de Lamothe et la trans­portèrent triomphalement comme un Palladium dans leur église paroissiale. Ils la placèrent à côté de celle de leur patron, saint Martin, et, depuis lors, ils célèbrent avec une égale dévotion la fête de ces deux saints.

Les habitants du Teich leur ont pendant longtemps gardé rancune.

Une tradition existe en effet au Teich : “Les Miossais nous ont volé saint Jean !” c’est-à-dire la statue de saint Jean. Moi-même j’opinais en faveur de l’explication du Docteur Peyneau, mais il faut à la fois se méfier des légendes, qui ont bien souvent au moins un fond de vérité, et les respecter. J’ai donc cherché, fouillé et questionné les gens du pays.

IL Y AVAIT BIEN UNE STATUE

Nous avons d’abord commencé les fouilles de la dite fontaine. Un pre­mier fragment sculpté a été trouvé dans le fond de la fontaine, dans les flaques d’eau : une pierre creuse en demi-cercle avec une forme de coquille comme un bénitier. Mais en 1949, on déterra, à un mètre de pro­fondeur environ, devant la fontaine, la clef de l’énigme : une grosse pierre, beau monolithe en calcaire divisé en trois niches : deux petites encadrant une plus grande de 50 centimètres environ, décapitée, et qui venait com­pléter et terminer la première décou­verte, reconstituant ainsi la voûte et le couronnement formé d’un cintre avec moulure se raccordant exacte­ment sur les côtés. Deux barreaux rouillés barraient horizontalement cette niche centrale avec l’intention très nette de retenir une statuette et l’em­pêcher de tomber en avant.

La prétendue légende s’avérait donc une réalité ! Il y avait existé une statue, disparue maintenant, à la fontaine. N’était-ce donc pas celle que les Miossais avaient volée aux Teichois ? Cette statue, petite à la vérité — 0 m. 40 — en 1950, avait été vue quarante ans auparavant par d’anciens habitants de Lamothe. On m’a appris depuis qu’elle existait en­core en 1914. À Mios, par ailleurs, pas de traces de statue de ce genre : à l’église, une grande statue de Saint Jean, moderne et en plâtre ; sur la place de l’église, il existe de fait une autre fontaine dédiée à saint Jean, toute petite avec un petit cadre de pierre et une simple croix de fer : c’est tout. Un pilleur inconnu a dû l’emporter facilement et la cacher : où ?

Je n’ai pu retrouver la pierre fron­tale dont parle M. Rebsomen : s’il y avait vraiment un aigle, la fontaine serait, contrairement à l’habitude du pays et des fontaines environnantes de Mios, Ychoux, La Teste, dédiée non à Saint Jean-Baptiste, mais à Saint Jean l’Évangéliste et apôtre.

Notons la différence de dates : M. Harlé a vu gravé 1645-1651. M. A. Rebsomen, 1606, et moi-même, à la lumière frisante du matin, j’ai cru distinguer sur le bord droit de la margelle devant le tronc, 1700 ou 1706.

Depuis quand existe ce monument dont nous avons relevé une partie de la façade ?

Un vaisseau de guerre (un trois-mâts avec château de proue et de poupe, long. 0,30 m), gravé en ex-voto par un marin pourrait nous don­ner une date plus ancienne : XVIIe siècle. La présence d’une coquille dans la niche pourrait faire remonter le monument au XVIe ?

Jadis, une grille, que j’ai retrou­vée, enterrée, fermait le devant, c’est-à-dire l’arcade de la fontaine, et abritait le tronc auquel on parvenait néanmoins par un trou rond aménagé dans la grille, comme on le voit encore, et par où on pouvait passer la main et le bras pour atteindre seu­lement l’ouverture supérieure du tronc. Un cadenas devait retenir la grille aux anneaux scellés dans la murette de la façade.

Peut-être en creusant plus profond que nous ne l’avons fait, pourrait-on, selon le vœu de M. Harlé, trouver des offrandes du temps des Romains, des Gaulois, de l’Age du bronze ou de la pierre polie. La découverte, en 1969-1970, par M. Jacques Pérès, d’un temple ou « Fanum » gaulois sur l’autre rive de l’Eyre, près de la ligne de chemin de fer, abritant un puits ou une source sacrée, nous permet de croire au culte des eaux depuis longtemps en ces parages, sur les bords de la voie romaine de Bordeaux (Burdigala) aux Pyrénées, par Louse (Losa), actuellement hameau de Sanguinet.

LE CULTE DES CHIFFONS

À propos de la fontaine St-Jean de Lamothe, Edouard Harlé, ancien archiviste de l’Académie des Sciences, Arts et Belles Lettres de Bordeaux, a évoqué un prétendu « culte des chiffons ».

Il est vrai, notons-le, tout d’abord, qu’il existe en Algérie la coutume dont il parlait le 21 octobre 1917, dans le « Bulletin Société Préhistorique Fran­çaise » (j’ai pu le voir moi-même en Afrique du Nord au moins), d’accrocher aux tombeaux des marabouts ou saints musulmans, sur leur cercueil ou à la grille qui les abrite, ou encore aux buissons voisins, des chiffons ou des sortes de rubans. M. l’Abbé Pique, ami et collaborateur de l’Abbé Labrie, me confirmait cela en se rappelant qu’il avait vu à Salonique, pendant la première guerre, la grille d’un tombeau de musulman vénéré, à laquelle on accrochait ainsi des rubans et des lies de couleurs. Je sais aussi un tombeau ou « Koubba » de marabout près d’Oran, auquel les femmes enceintes ne venaient pas chercher de l’eau, mais de la terre rouge pour s’en barbouiller les organes (ce qui, entre parenthèses, aggravait, m’a-t-on dit, et nous le croyons volontiers, leur maternité).

Lors d’un voyage à Éphèse, en Turquie d’Asie, en 1968, au-dessus et au sud des ruines de la ville antique, j’ai aussi rencontré une source fréquentée par les chrétiens orthodoxes surtout et les musulmans également. Ils viennent honorer la Vierge Marie dans une chapelle restaurée sur les ruines, dit-on, de la maison où elle mourut et nommée « La Panaghia Kapouli », la « Maison de la toute Sainte ». Tout à côté en contrebas coule une source appelée « Fontaine de Myriam » : des chiffons humides pendent à la paroi, laissés là par les pèlerins après l’usage qu’ils en ont fait pour obtenir une guérison.

Édouard Harlé parle d’une fontaine près de Bagnères-de-Bigorre, « la Houn de las segues » (source des haies ou des ronces), où il n’y a pas de culte de saint, actuellement du mois, mais où il a vu sur les branches d’un buisson voisin des chiffons blancs en forme de ruban simplement posés ou noués autour des branches. L’eau de source était, dit-on, souveraine pour la cicatrisation rapide des blessures et des ulcères ; elle guérissait aussi les maux d’estomac, les rhumatismes, etc. Pourquoi les malades suspendaient-ils ces chiffons ? C’était, lui assurait-on, pour obtenir de la source qu’elle guérît leurs plaies. « Ils le lui doivent, ajoutait-on, puisqu’elle les guérit » Là, de fait, tous les chiffons étaient suspendus aux buissons.

A la Source de Craste, dans la vallée de Lhéris, près de Bigorre égale­ment, il y a vu des chiffons, mais à terre et non sur les branches ; on les avait jetés après s’en être servi pour arroser des plaies avec l’eau de cette source, qui passait pour favoriser leur cicatrisation : il n’y avait là, lui dit-on, aucune pratique superstitieuse.

Il parlait d’autres sources des Landes et de celle de Sanguinet, la « Hount Sant » (à un kilomètre à l’est). En réalité, il y a deux sources saintes, celle de Sainte-Rose et celle de Saint-Basile. A cette dernière, il vit des chif­fons : Pourquoi les mettait-on ? Les uns répondaient : par superstition ; les autres : pour s’en débarrasser après les avoir employés à laver les plaies. A Sainte-Rose, il trouva une fois quarante chiffons et trente chapelets déposés là pour obtenir guérison ; mais « les plus généreux, note-t-il, préfèrent donner à l’église une chemise ou serviette du malade ou bien mettre quelques sous dans le tronc. »

Y A-T-IL EU SUPERSTITION À LAMOTHE ?

Dans une quatrième et dernière communication, Edouard Harlé parlant enfin de notre fontaine de Lamothe, en revient à l’idée de superstition, car, dit-il, « j’ai souvent visité cette source depuis une quinzaine d’années et je n’y ai jamais vu une goutte d’eau. . . Malgré ce manque total d’eau, j’ai constaté dernièrement la présence d’une dizaine de chiffons, les uns noués autour des barreaux de la niche, d’autres à terre, aux environs. Ces chiffons, conclut-il, à la hâte et à tort, ne sont pas des linges que l’on a jetés après s’en être servi pour laver des plaies, puisqu’il n’y a pas d’eau. Ainsi est évi­dent le fait que les chiffons ont été mis au bord de la source pour obtenir du saint qu’il provoque la guérison du mal ».

Je ne veux pas par bon cœur défendre, à priori et inconsidérément, la mentalité des habitants du Teich, en jurant et affirmant qu’il n’y avait aucune superstition chez eux, mais simplement défendre la réalité des faits constatés par moi-même.

Tout d’abord, le manque « total » d’eau à la fontaine St-Jean n’était pas vrai à l’époque. Depuis le creusement du ruisseau voisin ou « craste », une source a jailli en amont de la fontaine et a confisqué l’eau de la nappe presque entièrement. Il y avait et il y a encore parfois quelque suintement dans le fond récuré et à l’époque 0 m 20 au moins ; mais cela par intermittence : ce qui n’empêchait pas les gens de venir avec l’espoir de s’y laver ou humec­ter les parties malades.

Ce n’est plus le temps où l’eau coulait abondamment par le petit canal voûté que j’ai retrouvé sous terre, d’où elle glissait sur la rigole retrouvée également devant. Ce n’est plus le temps où les trains des pèlerins de Lourdes s’arrêtaient pour renouveler leur réserve d’eau au réservoir de la gare de Lamothe (démolie récemment) et permettaient aux passagers un rapide et dernier pèlerinage à Saint-Jean et à sa fontaine après celle de Notre-Dame.

Une brave vieille de 80 ans disait être allée, il y a une cinquantaine d’années au moins, cherche de l’eau pour laver le mal de son fils : « Je n’en ai pas trouvé dans la fontaine, alors j’en ai pris à côté (?) », c’est-à-dire, m’a-t-elle expliqué, dans la craste qui coule à côté à cinquante mètres environ. Il est en effet naturel que l’eau du ruisseau ait le même effet que la fontaine dont elle a confisqué la nappe ferrugineuse. De fait, l’enfant fut guéri le len­demain par des applications humides.

Une autre m’a raconté la guérison de son petit-fils atteint du mal blanc. Ces personnes jetaient le linge ou le laissaient là sur place après s’en être servi pour s’en débarrasser, petit linge ou mouchoir. Certains se contentaient de recueillir même avec le linge la rouille humide qui persistait dans le fond de la fontaine à sec. Le soir même, ou le lendemain, on obtenait la guérison. Rien là de miraculeux, semble-t-il, malgré l’expression rapportée par le Docteur Peyneau. Rien d’instantané, de soudain, comme ce qui constitue le miracle à Lourdes, par exemple. C’est le soir même, me disait ce jeune homme guéri du mal blanc ou d’une affection cutanée, que la croûte commençait à se détacher. L’oxyde (ou peroxyde) de fer que l’eau de source cueille dans l’alios à quelques dizaines de centimètres de profondeur est efficace pour ces maux-là, les plaies, les suppurations, ulcères, etc.

SOURCES SPÉCIALISÉES !

Du fait que j’ai cité la brave femme puisant de l’eau à côté de la fontaine Saint-Jean et obtenant le même effet, je rapproche l’autre cas, cité par Harlé, des trois sources d’Ychoux : celle de Notre-Dame, de Saint-Jean et de Sainte-Rose. Chaque source est spécialisée, croit-on. Comment donc savoir laquelle des trois doit guérir le mal, plaie, ulcère ou bouton ? C’était simple, à l’époque du moins : on s’adressait à une vieille femme bien choisie, qui conjurait en allumant à la fois trois petits cierges en cire d’abeilles, dont chacun correspondait à l’une des sources : celui des trois qui survivait aux deux autres était celui de la source dont il fallait puiser.

Harlé cite un autre cas amusant au sujet de la fontaine Sainte-Basile de Sanguinet dont j’ai déjà parlé.

« Quand mon fils était petit enfant, lui dit une vieille femme, il lui est venu une mauvaise plaie à la figure ; ]’ai pensé que c’était le mal de Saint-Basile et j’ai été chercher de l’eau à la source Saint-Basile dans un petit flacon. J’ai lavé la plaie avec cette eau trois jours de rang. Le premier jour, la plaie a blanchi ; le second, elle a diminué ; le troisième, elle a disparu. ». Mais elle ajoutait tristement, la pauvre vieille : « Mon mari (il n’était plus jeune) est très malade. Je l’ai lavé avec de l’eau de la source de Saint-Basile et de toutes les sources du pays, mais cela ne lui a rien fait. Par malheur, je ne sais pas de quel saint est son mal.

D’après Gustave Labat, dans « Le vieux La Teste », la tradition voulait que les jeunes filles qui buvaient de l’eau de la fontaine se mariaient dans l’année.

J’ajoute en terminant qu’à Lamothe, on avait la dévotion reconnaissante, car on mettait une offrande dans un tronc qui existe toujours dans la mar­gelle du puits, où j’ai relevé le chiffre 1700. Cette dévotion ou marque de reconnaissance envers le saint disparu, ou le curé protecteur peut-être, qui ne passe que bien rarement, s’est conservée, semble-t-il, puisque j’ai rencon­tré et laisse en place une vieille pièce de 5 francs en aluminium !

Souhaitons de trouver des monnaies plus intéressantes comme celle de l’impératrice Faustine, la jeune femme de Marc-Aurèle (125-175), trouvée à Lamothe, près de l’ancienne station du chemin de fer, au chalet « Saint-Hubert », près de deux colonnes romaines.

Abbé BOUDREAU.

 

Extrait des Bulletin n°6 et 7 de la Société historique et archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch (1975)

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