Le vieux cimetière de Gujan-Mestras

LE PATRIMOINE FUNÉRAIRE DE GUJAN-MESTRAS

LE CIMETIÈRE DE L’ÉGLISE

 

Le patrimoine funéraire, tout en suscitant un intérêt incontestable – notamment auprès des généalogistes, est, pour de multiples raisons, particulièrement menacé. L’exploration archéologique et l’étude des nécropoles les plus anciennes se heurtent, on le sait, aux problèmes posés par leur emprise foncière, souvent relativement étendue, ce qui est source de conflits avec les aménageurs.

En Pays de Buch, les remarquables résultats des fouilles conduites à La Teste-de-Buch, sous la direction de Philippe Jacques, autour de l’église Saint-Vincent, sur le site du plus ancien cimetière testerin connu, doivent interpeller les autorités locales.

Pour les périodes plus récentes, les exemples ne manquent pas de lieux d’inhumations « nettoyés » ou devenus inaccessibles sans qu’il ait été procédé aux recherches historiques et anthropologiques.

Quant aux cimetières encore en usage, ils ne sont pas davantage à l’abri d’évolutions destructrices ; ainsi à Arcachon et à La Teste-de-Buch par exemple. Dans les cimetières urbains en effet, la reprise des concessions abandonnées (ou considérées comme telles) et la restructuration de certains quartiers – dont certains remontaient parfois au début du XIXe siècle, ont fait disparaître un grand nombre de monuments funéraires. Même les cimetières ruraux ne sont pas à l’abri de ces rénovations.

Un premier constat qui peut être fait par tous, a mis en éveil les spécialistes. Beaucoup de sépultures étaient – et sont encore – signalées par des croix exécutées en fonte de fer qui se révèlent, lorsqu’on prend soin de les examiner, à la fois d’une grande variété et riches de signification. En raison de leur caractère sériel et de la condition souvent obscure de ceux dont elles marquent le lieu d’inhumation, ces croix ne bénéficient d’aucune protection, ni comme œuvres d’art, ni comme « souvenirs historiques ». Elles sont donc doublement menacées : par les procédures administratives et par la corrosion.

La section d’archéologie et d’histoire de l’art des civilisations médiévales et modernes du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques (C.T.H.S.) a proposé aux chercheurs, dès 2005, et tout particulièrement aux membres des sociétés savantes, de participer à une enquête sur les monuments funéraires.

La Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch avait annoncé, lors des Journées du Patrimoine de septembre 2005, son intention de s’associer à cette enquête et avait porté son choix sur le cimetière de l’église Saint-Maurice de Gujan-Mestras, à la fois pour sa localisation (et donc son ancienneté) et son caractère « rural ».

L’église Saint-Maurice et le presbytère ont attiré à plusieurs reprises les érudits locaux. En tout dernier lieu, Jacques Ragot avec son Histoire de la paroisse de Gujan et Jean Dazens dans Gujan-Mestras raconté par ses rues et ses lieux-dits ont livré des pans de l’histoire de ces deux édifices religieux.

À l’inverse, le vieux cimetière n’a guère excité la curiosité.

L’exposition, essentiellement photographique qui lui est aujourd’hui consacrée, est limitée à sa partie « ancienne », et n’a d’autre ambition que de susciter des recherches historiques sur ses réaménagements successifs, son extension, etc.

Et pour répondre aux objectifs parfois ambitieux du C.T.H.S., elle se présente comme un inventaire raisonné des symboles funéraires utilisés par les Gujanais.

Sources : C.T.H.S. et S.H.A.A.

 

LES SYMBOLES FUNÉRAIRES

Aujourd’hui, le « vieux » cimetière de Gujan-Mestras, dont les plus anciennes tombes, datent – sauf erreur – du XIXè siècle, présente quatre caractéristiques :

– il est composé exclusivement de tombes (il ne comporte en effet qu’une seule chapelle : celle de la famille Bézian [n° 108 A], ce qui le distingue des cimetières de même époque des communes voisines de La Teste-de-Buch et d’Arcachon) ;

– dans leur quasi totalité, les quelque 180 sépultures qui ont été répertoriées sont signalées par des croix ;

– des grilles délimitent un nombre non négligeable de ces sépultures, plus rarement voit-on une chaîne et quatre bornes ;

– quelques tombes enfin, par leur décoration ou leur conception, s’apparentent à de petits monuments (sépultures de Camille Dignac [n° 180 A], du docteur Cassou [n° 94 A], aujourd’hui malheureusement privé de son buste volé, de la famille Dubourg [n° 14 A]).

Quelles conclusions ou interrogations doit-on en retirer ?

Le symbolisme funéraire peut être révélateur de la personnalité du défunt ou des conditions de sa mort. La « lecture » du symbole peut déterminer la tranche d’âge lors du décès, le sexe, l’état civil, le métier, les options philosophiques et politiques. Il convient cependant d’insister : le symbole se lit mais il n’est point une grammaire aux règles intangibles ; les exceptions sont légion.

La chapelle funéraire (chapelle Bézian)

La chapelle funéraire est organisée comme l’édifice religieux avec, généralement, le chœur séparé de la nef par une marche et l’autel adossé au mur selon l’organisation spatiale de l’église avant le concile de Vatican II. Mais cette construction est dédiée au souvenir de la famille et, souvent, au « patriarche », et non pas au culte.

Dans le cas présent, cette chapelle, sobre dans sa conception, est surmontée d’une urne.

L’urne –

Historiquement, l’urne est, à l’origine, un récipient conçu pour contenir les cendres humaines ou animales. C’est un objet lié à la mort, dont elle devient le symbole. Elle peut être drapée ou surmontée d’un fruit, suggérant alors la mort et la perspective d’une nouvelle vie.

Les bornes –


Les bornes et la chaîne qui les relie délimitent l’espace sacré de la sépulture et le sépare du domaine profane.

De pierre ou métallique, les bornes – la plupart du temps d’une grande simplicité – peuvent être symboliquement décorées ; c’est le cas sur les concessions Dumeur-Dargere (n° 11 A) et Daisson (n° 8 A) où elles sont surmontées d’urnes funéraires.

Les bornes et les chaînes peuvent être remplacées par un parapet, un grillage ou une grille, une haie, etc.

Dans le cimetière gujanais, on rencontre donc de nombreuses grilles ; la plupart sont toutes simples, mais certaines – avec ou sans croix incorporée – sont décorées de « flammes » (sépulture de la famille Dentraygues [n° 5 A], d’urnes et de « pots à feu », de rayons de soleil (sépulture Marzat-Larroque [n° 75 A]), enfin d’étoiles à 5 branches (sépultures Daney [n° 44] ou Dutruch-Boyrie [n° 92 A].

La flamme

La flamme évoque la vie. Elle peut aussi suggérer le souvenir vivace et la transmission. Elle peut aussi représenter la pensée qui permet d’orienter la marche dans les ténèbres – elle se trouve alors sur la tombe de libres-penseurs.

Une autre interprétation de la flamme est la transfiguration de l’âme qui s’échappe du corps au moment de la mort.

L’étoile à cinq branches –

L’étoile à cinq branches (pentagramme) est source de lumière ; elle est l’astre qui luit dans la nuit, la Mort. Assimilée aux cieux, l’étoile est le but à atteindre, elle éclaire le chemin que l’âme doit emprunter. Elle peut symboliser la promesse d’une nouvelle vie : la lumière dans les ténèbres.

Les tombes « monumentales »

Dans le cimetière gujanais, il y a tout d’abord le monument du docteur Cassou [sépulture n° 94 A] : une stèle qui était, il y a quelques années encore, surmontée du buste du défunt.

La stèle subsistante est décorée de plusieurs motifs sculptés : un rameau ( ?), deux couronnes mortuaires et l’étoile à 5 branches.



Il y a ensuite la concession dénommée Bouvet-Cormet [n° 180 A], dont la stèle en forme d’obélisque constituant la tête du tombeau porte, en médaillon de bronze, le buste du notaire gujanais Camille Dignac (1851-1902), fondateur du Syndicat des marins de Gujan-Mestras (1884).

Signalons enfin la concession Henri Dubourg [n° 14 A] constituée par un petit temple – avec chapiteau et niche – différent par ses dimensions des petites stèles avec niche que l’on rencontre sur plusieurs autres tombes.

Concessions particulières

Deux concessions méritent une attention particulière : les tombes n° 1 A et n° 6 A.

– La première est celle de morts de la Grande Guerre où reposent quatre soldats inconnus décédés à l’hôpital annexe de Gujan-Mestras ; elle porte la mention « à nos inconnus », ce qui explique peut-être l’absence de toute référence religieuse.

Rappelons que la « maison Dupin » (aujourd’hui La Régence) servit pendant la guerre de 1914-1918 d’hôpital annexe… à l’hôpital complémentaire installé à Arcachon dans le collège Saint-Elme ; ne doit-on pas voir là la raison qui poussa le romancier Maurice Level (Mourir pour la patrie) à débaptiser « Saint-Elme » pour l’appeler « Saint-Exupère » – nom originel de la paroisse de Gujan ?

– La seconde est celle de prêtres de la paroisse de Gujan-Mestras : outre la chaîne et les quatre bornes qui délimitent l’espace sacré, cette concession comporte trois croix de pierre dont une ornée d’un casque et d’une palme – pour rappeler que l’un des prêtres (l’abbé Barthouloumé) était un ancien combattant.

Une autre des trois croix est placée sur une stèle décorée d’une couronne mortuaire.

 

Le casque –

Le couvre-chef est en effet significatif de la vie, de la profession du défunt. Le casque militaire signale la tombe d’un soldat mort au combat, du soldat décédé des suites de ses blessures, voire plus simplement, d’un ancien combattant.

 

LES CROIX ET LEURS ORNEMENTS

Symbole funéraire le plus répandu dans le cimetière de l’église, la croix – forme particulière de l’arbre de vie et symbole antérieur à l’époque du Christ – est, dans le cadre étudié, affirmation d’une appartenance à la communauté chrétienne.

De pierre ou métallique – fer forgé ou fonte -, les croix gujanaises – dont certaines sont intégrées aux grilles – sont de formes et de décorations les plus diverses.

Qu’elles soient simplement latines ou tréflées, les croix portent, selon le désir des familles, séparés ou regroupés  :

– le visage du Christ avec sa couronne d’épines (sépulture des prêtres),

– le Christ en gloire (sépulture Duprat [n°137 A]),

– un épi ou une tige de blé (ou fleur) [id],

– le titulus “INRI” (Iesus Nazarenus Rex Iudæorum : Jésus le Nazaréen, Roi des Juifs) (sépulture Canel [n° 37 A]),

– un cercle (sépulture Balan-Guillaumou [n° 32 A] par exemple),

– une couronne mortuaire (sépulture Warrisse par exemple [n° 174 A],

– le crâne et les os allongés,

– la Vierge Marie,

– un triangle avec des caractères hébraïques,

– des fleurs ou des capsules de pavot (sépultures Castandet-Dumur [n° 18 A] et Vidal [n° 156 A]),

– le serpent (sépulture Noailles [n° 52]),

– des rayons solaires (sépultures Louis Movin [n° 163 A] et Jean Dupin [n° 164 A] par exemple),

– une tête d’ange (concession Dutruch [n° 92 A]), etc.



La croix qui figure sur la tombe de la famille Dumur-Bosmorin (n° 150 A) est à cet égard particulièrement remarquable ; par sa profusion de symboles et son dessin singulièrement tourmenté, elle mériterait d’être protégée.

 

L’épi de blé –

Le blé représente la vie ; il suggère la mort lorsque la faux, tenue ou non par un squelette, coupe la tige.

Les épis de blé peuvent représenter le corps du Christ. Dans ce cas il sont souvent le pendant des grappes de raisin : le sang du Fils de Dieu.

On retrouve l’épi de blé sur les croix métalliques des concessions Bézian [n° 108] et Dehillotte-Saint-Jean [n° 155 A].

Le cercle –

Le cercle, forme sans début ni fin, est une figure représentant la perfection, la roue du temps, l’éternité.

Il peut aussi suggérer le ciel, le soleil et Dieu.

 

La couronne mortuaire –

La couronne est symbole d’éternité par le cercle qu’elle épouse, forme sans début ni fin. Elle peut être constituée de tiges de pavot (sommeil éternel), de laurier ou de chêne (gloire), de lierre (éternité et attachement), d’immortelles (immortalité), de pensées (souvenir), de roses (amour), de fleurs variées…

La couronne végétale est souvent, à la fois mort et promesse de naissance, par le fait que la tige a été arrachée ou coupée, mais qu’elle comporte fruits ou fleurs.

La couronne mortuaire peut symboliser l’élection paradisiaque, la promesse de la vie éternelle et la couronne du Christ.

Le crâne et les os allongés –

Le crâne et les os allongés sont l’image réaliste de ce qui restera du corps. Cette représentation a longtemps symbolisé la mort ; ainsi sur les dalles funéraires des églises anciennes. Au XIXè et, surtout, au XXe siècle, ce symbole a été largement supplanté par la croix.

Si le crâne et les os figurent au centre d’un triangle, ils sont les restes d’Adam, le triangle représentant le Golgotha dont l’étymologie signifie « crâne ». Le Christ y ayant été crucifié pour racheter la première faute d’Adam, le cycle est en quelque sorte achevé.

Des croix ravivent la représentation du Moyen-Age où elle voisine avec un crâne, celui d’Adam, dont le Christ était venu racheter la faute originelle.

Si les os allongés sont identifiés comme les tibias, ils suggèrent la terre, en opposition au crâne, partie du corps la plus proche du ciel.

La Vierge Marie –

La mère du Christ apparaît de diverses manières sur les tombes : tenant son Fils dans les bras ou sur les genoux, souvent une fleur de lys dans une main ; sur le calvaire, au pied de la croix, regardant le ciel avec l’assurance que son Fils rejoint le Père ; en pieta, courbée de chagrin sur le corps du Christ ; en Assomption, accompagnée d’anges.

Cette dernière représentation est fréquente dans les montants des croix de fonte (c’est le cas dans l’exemple gujanais).

Le triangle –

Le triangle (le Père, le Fils et le Saint-Esprit) comporte généralement un œil inscrit en son centre (l’œil de Dieu qui voit tout et sait tout).

Sur la croix de la concession Dumur-Bosmorin, le triangle – placé en haut de la croix à l’emplacement réservé d’ordinaire au phylactère portant les initiales INRI (Jésus de Nazareth, roi des Juifs) comportent des caractères de l’alphabet hébreu.

 

Le pavot –

Le pavot fournit l’opium dont la consommation entraîne le sommeil, le sommeil éternel, la mort. La capsule de pavot apparaît en fin de cycle, elle suggère la mort mais elle comporte les semences, promesses du lendemain.

 

Le serpent –

Le serpent peut surgir de la rocaille au pied de la croix. Il représente le mal et Satan en opposition au Christ et au bien.

 

LES COLONNES ET LEURS ORNEMENTS

Trois concessions sont signalées par des colonnes : les concessions Daney [n° 44 A], Dehillotte [n° 110 A] et Dupuy [n° 140 A].

La colonne est la vie ; elle constitue une forme particulière de l’arbre de vie, trait d’union entre la terre et le ciel.

Elle peut être brisée ou tronquée, quelquefois de taille réduite (on parle alors de colonnette et elle surmonte généralement la sépulture d’un enfant), encore qu’il soit difficile dans certaines cas, si l’on se réfère à la symbolique pure, de faire la distinction entre « tronquée » et « brisée ».

Comme l’obélisque, la colonne fait partie de la symbolique chère aux libres-penseurs du XIXe et du début du XXe siècle, sans que l’on puisse parler d’automatisme, comme toujours avec les symboles.

 

La colonne brisée –


Ce symbole évoque la mort prématurée d’un jeune homme ou d’homme en pleine force de l’âge (généralement entre 16 et 40 ans) et, plus rarement, la mort prématurée d’une jeune femme ; en effet, la colonne évoque aussi le phallus et l’érection.

Certaines tombes sont surmontées de la colonne brisée avec le chapiteau reposant volontairement auprès du socle ; parfois, des plaques scellées représentent un éclair venant briser la colonne : l’éclair signifie la volonté divine de mettre un terme à la vie.

Parfois, on pourra découvrir une colonne brisée ornée d’une croix et d’une palme.

C’est dans cette logique que des monuments aux morts ou des tombes de soldats des deux guerres mondiales peuvent épouser la forme de la colonne brisée.

Dans le cimetière de Gujan-Mestras, ce symbole est présent sur la tombe Dehillotte [n° 110 A] où reposent deux jeunes filles, l’une décédée à l’âge de 16 ans en 1868, l’autre à l’âge de 20 ans en 1919. Douloureuse coïncidence, l’une et l’autre étaient prénommées Naïda.

La colonne tronquée –


La colonne tronquée surmonte généralement la sépulture d’un homme décédé entre 20 et 40 ans.

Mais elle est aussi l’équivalent de la colonne brisée, de l’obélisque ou de l’obélisque tronqué.

Dans le cimetière de l’église Saint-Maurice, compte tenu de l’âge du défunt pour lequel la colonne a été mise en place, l’exemple le plus remarquable est la colonne tronquée de la concession Brillouin-Daney [n° 46 A]) ; cette colonne par ailleurs est décorée d’un pampre de vigne.

Les grappes de raisin –

Les grappes de raisin peuvent évoquer le sang du Christ, en particulier si elles sont accompagnées de tiges de blé, suggestion du corps du Fils de Dieu.

Ensemble, les grappes de raisin et les tiges de blé représentent l’Eucharistie.

Mais la grappe de raisin comporte aussi tout simplement une double image de mort et de vie, car il faudra la séparer du cep pour que, malaxée, elle donne le vin.

 

AUTRES SYMBOLES

D’autres symboles funéraires ont été répertoriés sur les tombes « anciennes » du cimetière de l’église.

Sur la concession Marzat-Grezes [n° 70 A], figurent deux anges ; sur les concessions Dentraygues [n° 5 A], des prêtres [n° 6 A], Dazens [n° 165 A], Lapeyre [n° 77 A], une palme – à symbolique différente.

L’ange (ou l’angelot) –

L’ange est le messager de Dieu,  l’exécuteur de la volonté divine. Les bras étendus et les ailes déployées l’ange peut prendre sous sa protection les personnes dont les identités sont gravées dans l’épitaphe. Il peut être représenté venant déposer une fleur sur la tombe, souvent une rose – signe d’amour, ou laissant tomber des roses du ciel.

Comme dans une des deux représentations gujanaises, l’ange, les mains jointes, invite le passant à prier pour le repos de l’âme des défunts.

Pleurant ou alangui, l’ange exprime le chagrin lié à la disparition de l’être cher. Avec la trompe, l’ange est annonciateur du Jugement dernier et de la Résurrection.

Sur des croix en fonte, ce sont des anges qui soutiennent la Vierge Marie au moment de l’Assomption ; ils peuvent donc évoquer l’accompagnement de l’âme au ciel.

Comme l’angelot – plus généralement représenté sur la tombe d’un nourrisson ou d’un enfant décédé en bas âge -, l’ange – de sexe indéterminé – prend les traits – visage et corps – d’un jeune homme ou d’une jeune fille selon la personne inhumée ; il transfigure ainsi le défunt.

La palme –

La palme est originellement un attribut des martyrs – les premiers chrétiens mais également les victimes de causes justes ou de conflits armés. La palme décore ainsi régulièrement la tombe d’anciens combattants ou les monuments aux morts.

Dans le cimetière de l’église, la palme se retrouve, outre sur la sépulture d’un prêtre, sur la tombe de Roger Lapeyre tombé au champ d’honneur en 1918 [n° 77] ; elle est accompagnée d’une décoration.

Attribut lié à la victoire, aux honneurs, la palme peut aussi orner la sépulture de personnalités politiques, artistiques, scientifiques.

 Michel BOYÉ, Aimé NOUAILHAS, Jacques PLANTEY

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