Les noms des villas d’Arcachon à la fin du XIXe siècle

Les noms des villas d’Arcachon à la fin du XIXe siècle

 

(Avenir d’Arcachon N° 1883 du 28/05/1893)

La poésie du paysage inspire l’esprit humain. J’ai souvent entendu remarquer les jolis noms de nos berteliers : Chéri, Charmant, Adonis, Narcisse. La variété de noms de villas est infinie aussi, comme celle des papillons et des fleurs.

Dans l’allée Jean Hameau, qui fut ainsi nommée en souvenir du père et grand-père des docteurs actuels, qui était lui-même médecin, nous trouvons Actéon. Tout le monde sait qu’Actéon est un chasseur mythologique ayant eu la malheureuse indiscrétion de surprendre Diane au bain, et que la déesse irritée changea en un cerf qui fut aussitôt dévoré par ses chiens.

Dans l’avenue de Mentque, qui tire son nom d’une famille du pays, la villa Adrienne est un vocable de sainte, et de cottage Alger, a été baptisé par la dame anglaise qui en est propriétaire et l’habite.

Il est inutile de dire que l’avenue Émile Pereire, a reçu son nom d’un des fondateurs d’Arcachon ; pas plus que d’expliquer Les Algues, plantes qui vivent à la surface ou au fond des eaux douces ou salées. Sur la place Notre-Dame, Amelina est un diminutif d’Amélie. Diminutif aussi Antoinette, située place Notre-Dame, et Antoinette, avenue Gambetta. Cette voie est à la gloire du républicain célèbre, né à Cahors en 1838, avocat dans l’affaire Baudin, membre du gouvernement de la défense nationale, mort en 1882.

Dans l’allée des Chênes, Saint-Arnaud, habitée par Madame la Maréchale, porte le nom du vainqueur des Russes à l’Alma, en 1854.

L’avenue Rapp, du général français né à Colmar en 1773, héros du siège de Dantzig et mort en 1821, nous offre Auber. C’est le musicien né à Caen en 1782, auteur de la Muette, du Domino noir, d’Haydée, de Fra Diavolo, et mort en 1871.

Dans l’allée Carmen, nous trouvons Augustine, un nom de femme.

Dans l’allée Turenne, nous trouvons Ausone : c’est un poète latin qui naquit à Bordeaux en 309, fut précepteur de Gratien et mourut en 394.

Voici l’allée de Peymaou qui, en patois, signifie : trou du mal ; c’était un bas-fond mystérieux et solitaire, où, paraît-il, on avait le tort jadis de faire bien ou mal par les nuits d’été : on y voit la villa Bacon. Ce chancelier d’Angleterre, célèbre philosophe, fut le créateur de la méthode expérimentale, adversaire de la scolastique dans son Novum Orgaum, né en 1561, mort en 1626.

Dans l’allée des Dunes, qui vient du celtique Dun signifiant hauteur, nous avons Bagatelle, sans prétention, comme le château des Oppenheim, en Poitou, qui s’appelle Brimborion.

Dans l’allée Corrigan, célèbre docteur anglais qui a prôné de notre climat, Bayard, remémore le capitaine né près de Grenoble en 1475, chevalier sans peur et sans reproche, sous les rois Charles VIII, Louis XII et François 1er, mort en 1524. Baster est le nom du propriétaire, le sympathique président de la société de publicité.

Dans le même quartier, Belgique, désigne l’état qui touche au nord de notre pays. La villa Blanche est sous la protection de Blanche de Castille femme de Louis VIII, roi de France, et mère de Saint-Louis.

Dans l’allée qui lui emprunte son nom est bâtie Beethoven, compositeur de musique allemand, né à Bonn en 1770, auteur de symphonies et de sonates connues du monde entier, mort en 1827. Bella-Vista, avenue de Mentque et Rapp, signifie en italien : belle-vue.

L’allée d’Espagne est ainsi nommée en souvenir de la reine Mercédes qui habita, quand elle était fiancée à Alphonse XII, la villa Bellegarde, qui doit être un nom de famille.

Dans l’avenue de Mentque, Bellevue, située sur une crête voit à ses pieds se dérouler le panorama du bassin.

Dans l’allée Montretout, Bellini, est dédiée au compositeur dramatique né à Catane en 1802, auteur de la Somnambule et de la Norma, mort en 1835.

L’allée Bouillaud, nom d’un médecin célèbre, nous montre Bezlzunce, dont le patron, évêque de Marseille, né en 1671, s’illustra pendant la peste de 1720 et mourut en 1755.

Dans les allées d’Espagne et Faust, Berquin évoque le souvenir du littérateur français né à Langoiran (Gironde), en 1749, auteur de l’Ami des Enfants, et mort en 1791.

Dans les Allées Carmen et Corrigan, Bianca est un mot italien qui veut dire blanche. On sait la romance : Mira la bianca luna !

Au coin des allées jean hameau et Bouillaud, se cache modestement Bonheur, comme la violette parfumée sous l’ombre des bocages.

Allées Montretout et Sully, voici Bougainville, un navigateur français né à Paris en 1729, qui a écrit le Voyage autour du Monde, qu’il fit de 1766 à 1769, et qui mourut en 1811.

Dans l’allée du même illustre nom, Brémontier, l’ingénieur né à Quevilly dans la Seine-Inférieure en 1738, mort en 1809.

Dans l’allée Charles Rhoné qui tire son appellation d’un gendre de M. Pereire, la villa Brixton rappelle une ville d’Angleterre.

Sur l’avenue de Mentque, La Bruyère chante le moraliste français né à Paris en 1645, traducteur de Théophraste, auteur des Caractères, mort en 1696.

Dans les allées Moulin-Rouge et Velpeau, Buffon est un hommage au naturaliste né à Montbard (Côte D’or), en 1707, auteur de l’Histoire naturelle des quadrupèdes, membre de l’Académie, mort en 1788.

Dans l’allée Girardeau, nom d’un médecin, s’élève Calypso, nymphe enchanteresse, reine de l’île d’Ogygie dans la mer Ionienne, qui retint sept ans, sous l’empire de ses charmes, Ylysse naufragé.

Au centre de la promenade des Anglais, qui s’est transformée en promenade des Palmiers, la petite villa Carlo, signifie Charles en espagnol.

Allée des Dunes, la récente et belle villa Courrèges, a gardé le nom de son constructeur.

Dans l’allée du même nom, Carmen qui a abrité la reine Isabelle, date du célèbre opéra-comique de Bizet, en 1875

Sur l’allée des Dunes, Sainte-Céline, rappelle une excellente et digne dame qui s’appelait Mme Céline B.

Dans l’allée du même nom d’arbres, Les Chênes, qui prouvent que les pins ne sont pas chez nous une essence exclusive.

L’Avenue Regnault tire son nom d’un ingénieur qui collabora à l’œuvre de M. Pereire : là encore une Chaumière des Chênes.

Dans l’allée Bouillaud, Choiseul ; c’est le maréchal de France sous Louis XIII et Louis XIV qui était né en 1598 et mourut en 1675 ; à moins que ce ne soit le duc qui fut ministre des affaires étrangères sous Louis XV, de 1719 à 1785.

Dans l’avenue Rapp, Chopin, nous ramène à la musique ; ce pianiste né près de Varsovie en 1809, introduisit en France les mazurkas et mourut en 1849.

Dans l’allée du Bocage, Cœcilia est la traduction italienne ou latine de cécile.

Dans l’allée Charles Rhoné, Colibri dit un petit oiseau-mouche d’Amérique remarquable par sa beauté.

Dans l’allée Turenne, Colombine, éveille une idée joyeuse : fille de Pantalon, compagne de Pierrot que courtise Arlequin.

Dans l’allée du docteur Pereyra, Condé, nous reporte au siècle de Louis XIV. Le grand prince né en 1621, vainqueur à Rocroi, Fribourg, Nordlingen et Lens, mort en 1686.

Dans l’allée hameau, Conti, est un prince aussi, frère du précédent, né en 1629, mort en 1666.

Dans l’avenue de Mentque, Coraline, est un personnage de roman. Corinne de Madame de Staël, eut été plus historique. En écrivant Coralline on indiquait une algue marine revêtue d’une matière calcaire.

Dans l’allée des Chênes, Cosette, a été certainement inspirée par un caractère de femme légère, mais digne de compassion, tirée des Misérables de Victor Hugo.

Dans l’allée Faust, la villa de Coulaine est le nom d’une ancienne famille du pays, dont les armoiries sont incrustées dans les vitraux de Notre-Dame.

Allée Brémontier, un nom bien écossais Craig-Crostan, est dans son radical, appliqué souvent aux châtellenies des lairds de ces contrées.

Au milieu de l’allée des Dunes, Croisette, nous rappelle une actrice du Théâtre Français qui inspira ce quatrain :

En voyant ton mimosa charmant,

Tes appâts, ta grâce coquette,

Qui ne s’écrie incontinent :

Croix ette !!

Pour ceux qui l’ont oublié, le vieux commandement à l’arme blanche : Croisez la baïonnette ! se faisait : Portez Arme ! Arme bras ! Croisez Ette ;

À moins qu’on ait voulu désigner un cap des Bouches-du-Rhône, au sud de Marseille, qui s’écrit de même.

Dans l’allée Emile Pereire, Daniah est un nom propre de femme.

Dans l’allée Montretout, Daniel-Émile, est également un nom propre et composé ; le premier appartient à la Bible, le second à l’histoire romaine.

Dans l’allée Necker, David, rappelle le roi d’Israël, successeur de Saül, vainqueur de Goliath, fondateur du Temple de Jérusalem, dix siècles avant Jésus-Christ.

Sur la place Brémontier, la villa Desbieys, dit la gloire des deux frères, qui, des premiers, s’occupèrent des semis de pins.

L’avenue Victor-Hugo, baptisée ainsi en l’honneur du poète né à Besançon en 1802, auteur des poésies : Odes, Orientales, Feuilles d’Automne, Châtiments, Légende des Siècles ; des romans Notre-Dame de Paris, les Misérables, les travailleurs de la Mer ; des œuvres dramatiques : Hernani, Ruy-Blas, Marion Delorme, le roi s’amuse, mort en 1885 ; donne l’hospitalité à Descartes, philosophe né à La Haye (Indre-et-Loire), en 1596, auteur du discours sur la Méthode, mort à Stockholm en 1650.

Dans l’allée des Chênes, Mon désir est un résumé, qui rappelle celui d’autres chalets Mon rêve et Mon Repos.

Dans l’allée Carmen, Diane est la déesse des chasseurs et des bois.

Sur l’avenue Victor-Hugo, Ducos, est le nom du propriétaire, adjoint au maire en 1892.

Route de Moulleau, Les Dunes, tire son nom des éminences de sables, comme les Abattilles, d’un quartier de forêt où devait se trouver des brindilles de bois abattu.

Dans l’allée des Dunes, Les Érables, désigne un genre d’arbres de la famille des acérinées, à tige droite, qui se recommandent par l’élégance et la beauté de leur port, par les précieuses qualités du bois, recherché pour l’ébénisterie, par le sucre enfin que renferme abondamment la sève de plusieurs espèces. Les érables sont communs dans le parc du casino et partout ailleurs. On sait la chanson des bœufs de Dupont : « La charrue est en bois d’érable, l’aiguillon en branche de houx. »

Même allée, Espelette est le nom d’une famille originaire d’Espelette, chef-lieu de canton des Basses-Pyrénées, dans l’arrondissement de Bayonne.

(Avenir d’Arcachon N° 1884 du 03/06/1893)

Au cours de la promenade des Palmiers, Esterhazy, porte de nom d’une noble et ancienne famille autrichienne qui s’était fait naturaliser française et a produit, dans l’armée antre autres, beaucoup d’hommes distingués.

Dans l’avenue Rapp, Saint-Étienne est le vocable du premier martyr chrétien, lapidé en l’an 33, et n’a pas d’autre rapport, croyons-nous, avec le chef-lieu du département de la loire.

Dans l’avenue de Mentque, nous trouvons un mot grec : Euréka ; c’est l’exclamation d’Archimède : j’ai trouvé ! quand il découvrit la loi de la pesanteur spécifique des corps. Cours Lamarque de Plaisance, un chalet poste aussi un nom grec Ictus, poisson, écrit en lettres helléniques.

Dans l’allée Pereire, Eva qui a son synonyme dans la ville d’automne, est notre mère à tous.

Dans l’allée du même nom, Faust, exulte le magicien de Goethe, qui inspira en 1846 la Damnation de Faust à Berlioz et en 1859 l’opéra de Faust à Gounod.

À mi-côté de l’avenue Gambetta, Fauvette, rappelle le passereau qui chante si agréablement et rivalise avec le rossignol.

Dans l’allée Charles-Rhoné, Favorite, est une réminiscence de l’opéra que composa Donizetti en 1840.

Dans l’allée du même nom, Fénelon, nous fait songer à l’archevêque de Cambrai, né en Quercy l’an 1651, précepteur du duc de Bourgogne, auteur de Télémaque, Traité de l’existence de Dieu, Lettres sur les occupations de l’Académie, Maximes des Saints, et mort à Cambrai en 1715.

Dans l’allée Charles-Rhoné, Figaro, est le nom du Barbier de Séville, personnage créé par Beaumarchais et qui inspira plus tard Rossini. Un journal satyrique fut fondé sous ce titre en 1854.

Dans l’allée Fénelon, la Chaumière des Fleurs, a son corollaire en face de la gare, qui s’appelle également Les Fleurs.

Dans l’allée Pereire, Flore est un mot mythologique : la déesse des jardins, aimée de Zéphire et mère du Printemps.

Non loin de là, Les Fougères, disent une plante qui croît communément dans les landes et les terrains sablonneux ; la plus ancienne des plantes, si l’on en croit les traces trouvées dans les mines de charbon et la mère ou la dégénérescence des palmiers.

Allée du docteur Pereyra, Villa-Franca, enseigne cette ville d’Italie, sur le Pô, où eu lieu l’entrevue de Napoléon III avec l’empereur d’Autriche en 1859.

À la place Turenne, Francillon, est le nom d’une des dernières comédies d’Augier, qui eut un grand succès au Théâtre Français.

Dans l’allée des dunes François-Pauline, sont deux noms propres.

Sur l’avenue Rapp, Franklin est à la gloire de l’homme d’état né à Boston en 1706, fondateur de l’indépendance américaine, inventeur du paratonnerre, mort en 1790.

Dans l’allée Bouillaud, Frivolité, désigne une chose élégante et légère. On donne également ce nom à un travail de dame, guipure ou dentelle au crochet.

Allée Stella se trouve la villa Gaston, nom propre, qui devient célèbre si l’on y accole celui de Foix. Le duc de Nemours, Gaston de Foix, neveu de Louis XII, né en 1489, gagna la bataille de Ravenne en 1512 et fut tué en poursuivant les vaincus.

Avenue Rapp, la villa Geny, porte le nom de son propriétaire M. Gény de Flamerécourt.

Sur l’allée Anglicane, Georges-Sand est dédiée à l’illustre romancière née à Paris en 1804, de son vrai nom Aurore Dupin, baronne du Devant, auteur de la Petite Fadette, François le Champi, La Mare au Diable, Indiana, Valentine, et morte à Nohant (Indre) en 1876.

Allée Liberté, Saint-Georges, qui rappelle ce prince de Cappadoce, martyrisé sous Dioclétien, honoré surtout en Angleterre et en Russie.

Même allée, Petit-Saint-Georges, même nom.

Dans l’avenue de Mentque, Georges Antonia, noms propres. Même observation pour Germaine, dans l’allée d’Espagne.

Dans l’allée Velpeau, Glenstrae, est un nom écossais donné par le premier propriétaire laird Mac Grégor.

Dans l’allée Necker, Graciosa est la traduction italienne de gracieuse.

Dans l’allée Velpeau, Gretry, s’honore du compositeur né à Liège en 1741, auteur de Richard Cœur-de-Lion et autres opéras, mort en 1813, dans l’ermitage de J.-J. Rousseau qu’il avait acheté à Montmorency.

Allée Velpeau, Giroflé, rappelle une amusante opérette Giroflé-Girofla.

En face le parc Pereire, Helvetia, doit son nom au propriétaire qui est d’origine suisse.

Dans l’allée des Chênes, Saint-Henri, tient son nom du propriétaire, le baron Henri de Grainville.

Allée Turenne, Henri IV, rappelle le fils d’Antoine de Bourbon et de Jeanne d’Albret, né à Pau en 1553, roi de France en 1589, assassiné par Ravaillac en 1610.

Sur le cours Desbiey, Hérold, est le nom du compositeur né à Paris en 1791, auteur de Zampa et du Pré aux Clercs, mort en 1833.

Allée des Chênes, Les Hirondelles, disent les messagères du printemps, avec cette devise : Je reviendrai !

Allée Stella, Hortensia, est le nom d’une fleur originaire du Japon, et qui offre dans ses variétés les couleurs rouge, bleu, jaune et vert.

Même allée, on trouve Humboldt, savant philosophe, né à Postdam en 1757, mort en 1835, son frère Alexandre, célèbre naturaliste, était né à Berlin en 1729 et mourut en 1859.

Rien à dire allée Rhoné, sur Isabelle-Anne, noms propres.

Allée Fénelon, Jean-Baptiste, un nom de saint, fils de Zacharie et d’Élisabeth, précurseur de Jésus-Christ, décapité en l’an 32, sur la demande de Salomé fille d’Hérodiade.

Dans l’avenue de Mentque, Jeanne d’Arc, nom d’une héroïne née à Domrémy (Vosges), en 1412, qui délivra Orléans des Anglais en 1429, fit sacrer Charles VII à Reims, et fut brûlée vive à Rouen en 1431.

Allée Velpeau, Jasmin, célèbre le poète agenais, né en 1798, auteur des Papillotes, mort en 1864.

Citons Jeanne-Marguerite, noms propres, et route de Moulleau Jeanne-Pauline, noms propres également.

Sur l’avenue de Mentque, Saint-Joseph, porte le nom du père nourricier de Jésus-Christ, patron des charpentiers.

Dans l’allée Rhoné, la villa Joseph-Madeleine donne des noms propres.

Sur la place Notre-dame, la villa Kerlys, est un nom breton ; Ker signifie château ; le lys est la fleur de la royauté.

Dans l’allée du même nom, Lakmé, désigne un opéra-comique de Léo Delibes joué en 1883.

Sur l’avenue de Mentque, Lilia, veut dire en latin Les Lys.

Sur l’avenue Victor Hugo, Lolita, signifie en espagnol, Louisette. Tout près se trouve par hasard Ma Louisette.

Dans l’allée Carmen, Lucie porte le nom d’une sainte, vierge et martyre en 304, ou d’un personnage de la Fiancée de Lamernoor, roman composé par Walter Scott en 1818, opéra composé par Donizetti en 1835.

Sur l’avenue Rapp, Lulli, c’est un musicien né à Florence en 1633, créateur de l’Opéra à Paris, et mort en 1687.

Allé Carmen, Lutèce, est le vieux mot par lequel on désigna Paris.

Allée de Dunes, Lympia est un nom de roman.

Allée Corrigan, Li-Tsin, signifie les chrysanthèmes en chinois.

Cours Desbiey, Louise désigne une sainte, ou bien Louise de Savoie mère de François 1er.

Avenue Victor Hugo, Madeleine, rappelle la pécheresse convertie par Jésus-Christ, ou sainte Madeleine de Pazzi, carmélite florentine née en 1566 morte en 1607. Une église de ce nom, construite à paris de 1764 à 1842, sur le modèle du temple de Minerve à Athènes, a été décorée par les artistes Marochetti, Zingler, Lemaire, Rude, Pradier et Foyatier.

Allée Rhoné, Magali, est le titre d’un personnage de Mireille, épopée rustique en dialecte provençal, par Mistral, couronné par d’Académie française en 1859 et d’où Gounod a tiré un opéra en 1864.

Allée Pereire, Magdala, est en souvenir d’une forteresse d’Abyssinie prise par les Anglais sur le roi Théodoros en 1868.

Sur la place Brémontier, Malgrétous, est un défi original et spirituel, qui suppose mille difficultés ou résistances vaincues.

Au coin de l’allée Carmen, Malvirade, tire son nom d’une plaisanterie patoise, Mal tournée, allusion à son orientation.

Sur l’allée Faust, Marguerite, doit être la victime de Faust. Rien par conséquent de la pâquerette des champs, ni de Sainte-Marguerite d’Autriche, ni des femmes célèbres Marguerite de Provence, de Bourgogne, d’Écosse, d’Anjou, d’Angoulême, de France, de Valois, d’Autriche, de Valdemar : on voit que l’on peut en effeuiller beaucoup.

Sur l’avenue de Mentque, Maria Immaculata, rappelle un dogme consacré par le pape Pie IX en 1862.

Sur l’allée d’Espagne, Marie, peut désigner la Sainte-Vierge, mère du Christ et dans les femmes célèbres Marie de France, de Brabant, d’Angleterre, Stuart, de Médicis, Leczinska, de Bourgogne, de Lorraine, Tudor, de Portugal.

Allée Victor Hugo, Missiscii, est un mot basque qui signifie le vieil ermite.

Allée Sémiramis, Marie-Adèle, est un nom propre.

Avenue Rapp Marie-Antoinette, peut être le nom de la reine de France, fille de François 1Er et de Marie-Thérèse d’Autriche, née en 1755, femme de Louis XVI, décapitée en 1793.

Avenue de Mentque Marie-Joseph, est un nom propre : de même route de Moulleau Marie-François-Xavier.

Allée du docteur Bouillaud, Marie-Thérèse peut être le nom de la fille de Philippe IV, roi d’Espagne, née en 1638, mariée à Louis XIV en 1660, morte en 1683.

Allée Rhoné, Marjolaine, est le nom d’une plante aromatique ; il y a aussi une vieille chanson française : O gué, compagnon de la marjolaine.

Allée Carmen, Marly, c’est le nom d’un château bâti près de Versailles par Louis XIV et qui fut détruit pendant la Révolution.

Allée Corrigan, Marthe et Jeanne, sont des noms propres.

Avenue Gambetta San Martino, désigne en italien Saint-Martin, et aussi un chef-lieu de canton d’un millier d’habitants dans l’arrondissement de Bastia en Corse.

Allée Fénelon, Mary-Ann, c’est le nom anglais de Marianne, mère de la Sainte-Vierge et épouse de Saint-Joachim.

Allée Rhoné, Mehul, est un compositeur né en 1863 à Givet (Ardennes), auteur de l’opéra de Joseph, de la musique du Chant du Départ, et mort en 1817.

Avenue de Mentque, Mendelssohn, compositeur né à Hambourg en 1809, auteur de symphonies, d’oratorios, mort en 1847.

Sur la place Brémontier, Menton, est un chef-lieu de canton de l’arrondissement de Nice (Alpes-maritimes), sur la Méditerranée, où croissent l’olivier, les orangers, les citronniers, patrie du général Bréa.

Allée Pereire, Meyerbeer, compositeur né à Berlin en 1794, auteur de Robert-le-Diable, les Huguenots, le Prophète, l’Étoile du Nord, le Pardon de Ploërmel, l’Africaine, mort à Paris en 1864.

Avenue de Mentque, Mignon, personnage de Goethe qui a inspiré deux tableaux d’Ary Scheffer en 1838, et un opéra-comique d’Ambroise Thomas en 1866.

Allée Montretout, Milton, poète né à Londres en 1608, secrétaire de Cromwell ; aveugle, il dicta à sa femme le Paradis perdu, mourut en 1674 et fut enterré à Westminster.

Allée du docteur Bouillaud, Minerve, représente la déesse de la sagesse et des arts ; elle présidait à tous les travaux qui se font à l’aiguille et excellait elle-même dans les ouvrages de couture, de broderie et de tapisserie.

Dans le passage Turenne, Mireille, sur laquelle nous faisons les mêmes observations que pour Magali.

Dans une allée sans nom, près Stora, se trouvent Les Myrthes, arbrisseau toujours vert, à fleurettes blanches et de douce odeur, rameau d’hyménée, qui a inspiré la belle romance de Fauré.

Tout auprès, Mistigris, qui désigne le valet de trèfle dans un certain jeu de cartes.

Route de Moulleau, Mogador, ville du Maroc qui fut bombardée par les Français en 1844 et dont le nom fut donné en sobriquet à une danseuse célèbre du bal Mabille, qui devint plus tard comtesse de Chabrillan.

Allée Pereire, Molière dont le nom est aussi porté par une rue de la ville d’été, rappelle l’auteur français né à Paris en 1622, la plus haute expression du génie comique dans tous les temps et dans tous les pays, fit entre autres : Les Précieuses, Tartufe, Le Misanthrope, L’Avare, Le Bourgeois gentilhomme, Les Femmes savantes, Le Malade imaginaire, mourut en 1673.

Allée Necker, Monaco, célèbre par le séjour d’Alphonse XII roi d’Espagne, tire son nom de la petite principauté enclavée dans le département des Alpes-Maritimes.

(Avenir d’Arcachon N° 1885 du 11/06/1893)

Allée du Moulin-Rouge, Monge, porte le nom du mathématicien né à Beaune en 1746, un des fondateurs de l’École Polytechnique, mort en 1818.

Avenue Victor Hugo, Montaigne, philosophe et moraliste, né en 1553 dans le Périgord, auteur des Essais, mort en 1592.

Allée Pereire, Montesquieu, nom d’un publiciste né au château de La Brède (Gironde), en 1689, auteur de l’Esprit des Lois, lettres Persanes, De la Grandeur et de la Décadence des Romains, mort en 1755.

Allée du même nom, Montetout, endroit d’où l’on découvre la ville et le Bassin, vue sur le Casino et la forêt.

Allée du même nom, Moulin-Rouge, qui tire son appellation d’un roman d’Alexandre Dumas. Un théâtre à Paris porte aussi ce nom.

Allée Montretout, Mozart, le compositeur né à Salzbourg en 1756, auteur des Noces de Figaro, Don Juan, Requiem, mort en 1791. Au bas de cette villa, un appartement à la même propriétaire, Mme la baronne du Règne, se trouve Boëly, nom d’un ancien organiste de Saint-Germain-l’Auxerrois, auteur de compositions pour orgue, classiques et appréciées.

Allée des Dunes, Mustapha, nom de quatre sultans ottomans, de 1607 à 1668, dont deux moururent étranglés.

Allée Rhoné, Myriam, qui en arabe signifie Marie.

Allée du même nom, Necker, né à Genève en 1732, banquier à Paris, deux fois ministre, eut pour fille Madame de Staël, mourut en 1804.

Allée Pereire, Newton, mathématicien, astronome, philosophe anglais, né en 1642, découvrit les lois de la gravitation et celles de la décomposition de la lumière, mort en 1727.

Allée du docteur Pereyra, Noëmi, personnage de la Bible, belle-mère de Ruth, qui épousa Booz.

Allée Pereire, Odette, est le nom de cette jeune fille qui consola le roi Charles de sa folie.

Dans l’allée Stella, la villa Ormières, porte le nom du propriétaire, ancien maire d’Arcachon.

Allée Victor Hugo, le chalet Parisot, porte le nom du propriétaire.

Avenue de Mentque, la villa Palissy, a hérité du nom de ce potier célèbre, né en 1510 à La Chapelle-Biron (Lot-et-Garonne), créateur de la céramique en France, mort en 1590.

Sur la même voie, Les Palmiers, rappellent les monocotylédones, qui poussent ici en pleine terre, dont nous avons au Casino de beaux spécimens et dont les variétés sont les dattiers et les cocotiers.

L’allée Hennon qui a le nom d’un ancien propriétaire, qui y fit bâtir plusieurs chalets, nous offre Paola, la Pauline italienne.

Avenue Victor Hugo, Papin, est le nom du propriétaire qui la construisit. De même Paul Imbert dans l’allée Corrigan.

Allée Carmen, Perette, a emprunté son nom à une fable de La Fontaine : Perette et le Pot au lait.

Allée Hennon, Pervenche, rappelle cette jolie fleur printanière, aux pétales en étoile violets et qui liseronne à l’ombre des grands bois.

Sur la promenade des Palmiers, Peyronnet, dérive d’un homme d’état, né à Bordeaux en 1779, ministre de Charles X, signataire des Ordonnances qui causèrent la Révolution de 1830, condamné à la détention perpétuelle, gracié en 1836, mort en 1854.

Allée des Dunes, Pibrac, a pour origine une famille du Midi, dont un membre Guy du Faur seigneur de Pibrac, né à Toulouse en 1529 fut magistrat, auteur des Quatrains moraux, et mourut en 1584. Il y a aussi une Sainte Germaine de Pibrac, bergère comme Geneviève de Paris et Solange de Bourges.

Dans l’allée des Chênes, Petit Pierre, doit être le nom du premier bébé qui habita la maison.

Dans l’allée Victor Hugo, Le Pin, est le nom du propriétaire, qui appartient à une honorable famille de Bordeaux.

Dans l’avenue Regnault, P.-L., représente les initiales de l’ancien propriétaire, M. Portet-Lavigerie.

Allée Corrigan, Primevère, est le nom de la première plante qui fleurisse au Printemps.

Allée Rhoné, Plaisance, est la désignation d’une ville d’Italie sur la rive droite du Pô ; à moins que ce ne soit un chef-lieu de canton du Gers, dans l’arrondissement de Mirande ; ou, plus simplement encore un lieu d’agrément et de plaisance.

À toucher le Continental Forêt se trouve Printemps, la première des quatre saisons de l’année, qui inspira et inspirera tous les peintres, avant et après Constable et Daubigny.

Allée des Chênes, la villa Réau est un nom de propriétaire : nous en dirons autant de la villa Randoni, et aussi de la villa Richard.

Dans l’allée des Dunes, Mon Repos, est un appel à la tranquillité sereine et au calme souverain.

Allée Anglicane, Richelieu, vient sûrement du nom de famille qui compte : le Cardinal, né en 1585, ministre de Louis XII en 1624, fondateur de l’Académie, mort en 1642 ; le du de Richelieu né en 1696 à Paris, maréchal de France, mort en 1788 ; le duc de Richelieu, né en 1766, ministre de Louis XVIII, mort en 1822.

Sur la route de Moulleau, Riquet, a pris le nom de Riquet, ingénieur né à Béziers en 1604, qui construisit le canal du Midi, fut ennobli du nom de Caraman, et mourut en 1580.

Avenue Victor Hugo, Robinson, est le titre de Robinson Crusoé, roman qu’écrivit Daniel de Foé en 1719.

Avenue Gambetta, La Roche aux Mouettes, est le titre d’un roman contemporain.

Route de Moulleau, Rubens, est le nom du peintre flamand, né à Anvers en 1577, auteur de la Descente de Croix, mort en 1640.

Sur l’avenue Victor Hugo, Rupéreux, est le nom d’une petite ville de Seine-et-Oise, où est né M. Parisot, le propriétaire.

Allée des Dunes, Serja-Pinto est un nom portugais.

Allée Pereire, Salammbô, est le titre d’un roman de Flaubert, écrit en 1802, et dont Reyer a tiré un opéra en 1890.

Dans l’allée Bouillaud, Scaliger, est un philosophe, né à Padoue en 1481, mort en 1558, dont le fils, célèbre érudit, naquit à Agen en 1540 et mourut en 1609.

Dans l’allée du même nom, Sémiramis, rappelle une reine légendaire d’Assyrie, à qui la tradition attribue la fondation de Babylone et de ses jardins suspendus, et qui aurait surpassé en gloire militaire et en bravoure son époux le roi Ninos. En réalité, Sémiramis est la Vénus de la mythologie assyrienne. Ce sujet a inspiré en 1823, un opéra en deux actes à Rossini.

Allée d’Espagne, Sévilla, est le nom d’une ville de 130.000 âmes, ancienne capitale de l’Andalousie.

Allée Faust, on ne pouvait mieux placer Siebel, qui tient dans l’opéra de ce nom un rôle sentimental comme celui de Chérubin, dans le Mariage de Figaro.

Allée d’Espagne, Simonne-Juliette, sont deux noms de jeunes filles, dont la grand-mère, Madame Gallait, a fait construire cette belle villa.

Allée Carmen, Sophie, est un nom commun, mais illustre, par la sainte qui fut martyre à Rome sous Adrien et à qui a été consacrée la magnifique église de Constantinople.

Avenue Gambetta, Sorrento, évoque l’image d’une des plus gracieuses villes d’Italie, dans le golfe de Naples :

Sorrente,

Sur la plagne odorante,

La vague murmurante,

Allée Jean Hameau, Souvenir, dit le culte de la mémoire.

Allée des Chênes, Spes, dit en latin l’espérance.

Dans l’allée du même nom, Stella, veut dire Étoile.

Allée Victor Hugo, Stora, est un nom de fantaisie.

Dans l’allée du même nom, Sully, rappelle le ministre et ami d’Henri IV, né en 1560, au château de Rosny (Seine-et-Oise), mort en 1641.

Allée Carmen, Suzette, est une abréviation familière de Suzanne.

Allée Brémontier, Sylvabelle, est le nom d’une île enchanteresse.

Place Turenne, Téréza, porte le nom d’une chanteuse également célèbre dans les genres comique ou sentimental.

Avenue Rapp, Saint-Thomas-d’Aquin, est sous le vocable du plus grand théologien de l’église d’Occident et du plus grand philosophe du Moyen-Âge, né dans le royaume de Naples en 1227, mort en 1274.

Allée Turenne, Tibur, est une ville d’Italie dont les sites délicieux ont été chantés par Horace, ville qui s’appelle Tivoli.

Allée du Moulin-Rouge, Toledo, est en souvenir de Tolède sur le Tage, qui fut la capitale de l’Espagne jusqu’en 1560.

Allée Carmen, Tourville, dit un marin né à Paris en 1642, qui servit sous Duquesne, vainquit près de Wight la flotte anglo-hollandaise en 1690, essuya un échec à La Hougue en 1692, remporta en 1693 la victoire de Lagos et mourut en 1701.

Sur la promenade des Palmiers, Trarieux, est un nom de famille.

Près Continental Forêt, Trianon, est le nom d’un château bâti dans le parc de Versailles par Louis XIV, de même que Louis XV bâtit au même endroit, Petit Trianon, qui est le nom pris par un chalet situé cours Desbiey.

Place Brémontier, Les Troènes, disent ces arbrisseaux rameux à fleurs blanches, très répandus dans les sous-bois de notre forêt.

Allée du même nom, Turenne, célèbre le maréchal de France, sous Louis XIV, né en 1611, vainqueur en 1658 à la bataille des Dunes, ce qui le recommanda peut-être aux Arcachonnais, mais certainement ce qui amena le traité des Pyrénées l’année suivante, et qui mourut en 1675.

Allée Hennon, Uruguay, tire son origine exotique d’une rivière qui sépare le Brésil de la République Argentine, donne son nom à l’état d’Uruguay, et se jette dans l’estuaire du Rio de la Plata. L’Uruguay ou République Orientale a pour capitale Montevideo.

Avenue Regnault, Valentine, tient son nom de Madame Valentine B…, qui est fille de l’ancien propriétaire de l’immeuble.

Allée Montretout, Valérie est le nom de la propriétaire de la villa.

Allée des Dunes, Vasco de Gama rappelle le navigateur portugais, né en 1469, qui découvrit en 1498 la route des Indes par le cap de Bonne-Espérance, et mort en 1554. C’est lui qui dans les Luisiades, épopée de Camoëns, lutte avec Adamastor géant des tempêtes.

Place Brémontier, Vauban, dit l’ingénieur militaire, maréchal de France, né à Saint-Léger, Nièvre, en 1633, constructeur de trente-trois places fortes, et restaurateur de trois cents, mort en 1707.

Avenue Victor Hugo, Velasquez célèbre peintre espagnol né à Séville en 1599, mort en 1660.

Allée Montretou, Velléda rappelle une druidesse et prophétesse de Germanie, sous l’empereur Vespasien, et qui a inspiré à Maindron, en 1839, la statue en marbre qu’on voit au jardin du Luxembourg.

Dans l’allée de ce nom, Velpeau est à l’honneur du chirurgien français né en 1795 à La Brèche (Indre-et-Loire), et mort en 1867.

Avenue de Mentque, Villenave est un nom de famille ; celui d’une petite ville de la Gironde, Villenave-d’Ornon, enfin celui d’un écrivain né en 1762 à Saint-Félix (Haute-Garonne), et mort en 1849.

Allée Carmen, Volcy est un nom de fantaisie.

Avenue Victor-Hugo, Watteau, dit le peintre et graveur né en 1684 à Valenciennes, mort en 1721.

Allée du Bocage, Yvonne est un nom qui, en russe, signifie Jeanne.

Ici se termine notre énumération étymologique des chalets de la Ville d’Hiver. Nous nou proposons de faire la même chose pour ceux de la Ville d’Été.

(Avenir d’Arcachon N° 1888 du 02/07/1893)

Si nous allons de l’extrémité du boulevard de l’Océan, à la pointe de l’Aiguillon, nous trouvons tout d’abord la villa Pereire, nom de grands financiers et grands bienfaiteurs d’Arcachon. À droite, trois petits chalets. Berthe, Juanita, Adelita, noms de femme, dont les deux derniers sont espagnols. Il y a eu deux Berthe célèbres, Berthe au Grand Pied, femme de Pépin le Bref, mère de Charlemagne, morte en 783, et Berthe, fille de Conrad, roi de Bourgogne, femme du roi de France Robert.

Sur la plage, Exshaw, nom du propriétaire, d’une très honorable famille de Bordeaux. Puis Pernette, qui doit être un synonyme de Pierrette.

La villa Les Pins, s’appelait autrefois Decazes, du ministre de Louis XVIII, né à Saint-Martin-de-laye, Gironde, en 1789, mort en 1860, et dont le fils, né à Paris en 1819, ministre des affaires étrangères de 1874 à 1877, est mort en 1886.

À droite du boulevard se trouve le cottage Marie-Georges.

Vient ensuite le Pavillon du Parsan ; un nom de famille.

À droite, Piccolo, indique un jeu de certes.

Beau-Rivage, se passe de commentaires, c’est le bord de la mer, du littoral, de la plage.

Les Roses, ce sont les belles fleurs odoriférantes qui croissent sur un arbuste épineux.

À droite, Xavier-Maria, noms communs.

Les Arbousiers, sont les fraisiers en arbre, qui produisent des baies rouges d’une saveur aigrelette.

Paul-Marie, sont encore deux noms communs.

La villa Pehau, porte le nom de son propriétaire ; de même la villa du marquis del Campo, famille espagnole.

Les Bruyères, sont un arbuste forestier à fleurettes rouges, blanches ou violettes.

Servanty, est le nom du propriétaire.

À droite du boulevard, Les Myosotis, indiquent une plante à fleurs très petites et élégantes, appelées vulgairement oreille de souris, du grec : mus souris, et otos oreille. On les appelle poétiquement : Ne m’oubliez pas ; en allemand : vergiss mein nicht ; en anglais : Forget me not.

La villa Guido, porte le nom du propriétaire.

À droite Luciola est le nom italien d’un insecte, sorte de ver-luisant ailé.

Anna, est un nom commun anglais. Il y a aussi Anna Iwanowna, nièce de Pierre le Grand, qui fut impératrice de Russie de 1730 à 1740.

Dans l’avenue Sainte-Marie, à droite se trouve : François-Marie. Est-ce Saint-François Regis, Saint-François de Paule, Saint-François Xavier, Saint-François de Sales ? Ou bien : François 1er et François II rois de France ; François 1er et François II ducs de Bretagne ; François 1er et François II empereurs d’Allemagne ; François 1er et François II rois des Deux-Siciles ?

La villa Ildutk, doit être un nom anglais, mais ici le glossateur n’est pas très affirmatif.

Loulou, qui fait un des coins du carrefour, est un diminutif de Louise.

Le chalet Petit Servanty, est le nom du propriétaire.

Marie-Julienne est un nom commun composé.

Les Algues porte le nom d’une villa de la Ville d’Hiver, dont nous avons parlé.

Les Mimosas, encore un nom double. C’est un genre de plantes légumineuses, de la famille des acacias, et dont fait partie la sensitive.

(Avenir d’Arcachon N° 1901 du 08/10/1893)

Cet article fait suite à celui qui parut dans l’Avenir d’Arcachon, numéro du 2 juillet.

Pedesclaux, porte le nom du propriétaire, d’une très honorable famille de Bordeaux.

À droite, St-Ange, désigne une créature purement spirituelle, les messagers du ciel. De ce nom encore, un poète et traducteur français, né à Blois en 1747, mort en 1810. Et aussi un château, citadelle de Rome, ancien mausolée d’Adrien, qui servit de refuge aux papes et de prison d’état.

Audubert, porte le nom du propriétaire.

À droite, St-Peters, désigne Pierre, en anglais, comme en russe.

La villa de Sèze, rappelle le magistrat français né à Bordeaux en 1748, défenseur de Louis XVI, mort en 1828.

Henri-Louise, nous laisse perplexe. Il y eut en France cinq Henri, en Angleterre Huit, en Espagne quatre, en Allemagne sept. La plus célèbre Louise est Louise de Savoie, épouse du duc d’Orléans, mère de François 1er, née en 1476 au Pont d’Ain, morte en 1531.

Picciola, c’est le titre d’un roman de Saintine, littérateur français né à Paris en 1798, mort en 1865. Picciola, histoire touchante d’une fleur et d’un prisonnier, a été écrite en 1836.

Les villas Dardenne et Petit Dardenne portent le nom du propriétaire.

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